Le Métal sous la peau
Depuis ses débuts en 2006 après un passage dans le monde du jeu de rôle, Sylvain Cordurié a enchainé les albums et les séries, essentiellement en fantasy. On citera notamment Les Fléaux d’Enharma, La Mandragore, Ravermoon, Salem la noire ou bien encore Les Seigneurs de Cornwall et Sword. Pour Cyber, il retrouve Zivorad Radivojevic, illustrateur et plasticien avec qui il a déjà travaillé sur la série One, un thriller fantastique.
Un ancien militaire qui ne fait pas dans la dentelle
Terrence Matterly officiait pour une unité spécialisée dans les interventions sensibles, mais il découvre qu’on l’a utilisé pour éliminer des innocents... Il se retourne alors contre ses anciens employeurs et élimine les uns après les autres ceux qui se sont servis de lui. Il fait du gouverneur Goodson, candidat en campagne briguant la Maison Blanche, sa prochaine cible. Un objectif difficile à atteindre, mais pas inaccessible grâce au soutien d’un groupe d’éco-terroristes.
Mais les ennemis de Matterly disposent d’une nouvelle armure plus performante, et d’un soldat pour la piloter, peut-être encore plus dangereux que Matterly...
Beaucoup d’action mais une intrigue assez pauvre
Après un premier volet qui posait les bases de l’histoire, ce deuxième tome laisse place à l’action. Le lecteur n’a guère le temps de souffler, et force est de constater que les dessins de Zivorad Radivojevic sont très efficaces et parfaitement lisibles. On constate également des progrès sur les visages et expressions, ce qui en fait un album très agréable à feuilleter.
Le principal souci est que l’action se substitue à l’intrigue esquissée dans le premier volet. Les personnages sont à peine effleurés, et semblent servir de simples amorces aux scènes de combat. C’est d’autant plus dommage que de nombreuses pistes avaient été lancées dans le tome 1, et qu’elles ne sont même pas expliquées, ni même reprises ici.
Beaucoup de bonnes idées sont insuffisamment exploitées, et on se prend à regretter que la série ne soit pas un peu plus longue, afin de s'attarder davantage sur les personnages et l'intrigue... Ceci étant posé, ce diptyque est correct et reste plaisant, mais intéressera surtout les amateurs d’action débridée.