Michel Robert est né le 20 février 1964. C'est un ancien handballeur professionnel devenu écrivain plutôt spécialisé dans la fantasy. Ses sources d’inspirations sont Roger Zelany, Jack Vance ou encore Pierre Grimbert avec lequel il travaillé. On lui doit la série L'Agent des Ombres et en collaboration avec Pierre Grimbert La Malerune. Il a aussi écrit une autre série sur une héroïne au fort tempérament Balafrée.
La première série est plus sombre et souvent teintée d'un humour noir, où l'action dans un monde assez dur est le maître mot.
Gheritarish a disparu !
À son retour de la crypte de ses parents et surtout après avoir découvert ce que cache vraiment la tombe de ceux-ci, Cellendhyll décide d'enquêter sur leur mort. Mais l'appel au secours de son ami, Gheritarish, le loki, va changer ses préoccupations et surtout la direction de son voyage. Après quelques recherches, Ange apprend que son turbulent coéquipier a disparu dans les Terres de sang, le nouvel éden pour les aventuriers en mal d'action. Cellendhyll part donc vers ces terres inhospitalières où des dangers vont l'attendre à chaque instant.
Il va trouver sur sa route une jolie guide au tempérament ardent qui va l'aider dans ce voyage qui va être loin d'être tout repos : magie noire, pillards autochtones, monstres maléfiques et de nouveaux venus qui répondent au doux nom de Vorpals à l'appétit qui n'a rien à envier à des piranhas.
Sauvetage pas de tout repos
Michel Robert nous invite une fois de plus à suivre les pas de son personnage fétiche qu'est L’Ange de Cortavar, Cellendhyll. Cette fois-ci le redoutable Adhan aux yeux verts va devoir partir vers les Terres de sang, territoires extrêmement dangereux à la recherche de son ami, Gheritarish, le loki. C'est un périple qui va être parsemé d'embûches et de pièges mortels dus au fait que la région a muté pour cause d'utilisation massive de magie à grands pouvoirs.
Mais tout cela est un moindre mal par rapport à ce qui l'attend à l'arrivée. En effet entre la mafia locale, une bande de pillards assoiffés et la renaissance d'une troupe de créatures reptiliennes dont la férocité n'a d'égal que dans leur voracité de la chaire humaine.
C'est donc une intrigue à plusieurs niveaux agrémentés de pas mal d'action que nous propose l'auteur. On y retrouve tous les ingrédients qui ont fait le succès de cette série de fantasy assez musclée. Comme les traîtres, ennemis retors et calculateurs, batailles et créatures maléfiques.
Les scènes de combats sont réglées au cordeau et parfaitement décrites. Une fois de plus Ange prouve qu'il est un guerrier redoutable.
À ses côtés on y trouve une guide des plus ardentes tant dans les combats que dans les joutes amoureuses. La belle Cydaël va d'ailleurs dérider un peu le trop sérieux Adhan, le rendant ainsi un peu plus humain dans ses relations.
J'ai trouvé que ce 8e tome est bien équilibré dans l'action comme dans la réflexion. La bataille finale par exemple n'a rien à envier à celle d'un Fort Alamo, un petit bijou.
Michel Robert a une écriture fluide et directe ; elle est pleine d'humour noir. Ses descriptions et sa maîtrise des scènes de combat sont un atout majeur du roman. J'aime aussi ses clins d’œil à l'art culinaire ou les bons vins, on ressent bien que l'auteur aime la vie et ses plaisirs.
Voici donc un nouveau volume de la série qui même s'il n'apporte pas beaucoup de révélations sur les mystères qui entourent Cellendhyll, reste un bon divertissement. Faisant ainsi patienter l'attente d'une suite avec plus de réponses tant attendues sur le guerrier de l'ombre.
Petite précision ce tome peut parfaitement se lire sans avoir lu les précédents. Il se suffit à lui-même.