Le Sang que l'on verse

Yann de Saint-Rat est un jeune auteur né en 1980 à Metz. Passionné de cinéma et de littérature de l'imaginaire (mais aussi comme nous l'apprend la quatrième de couverture de mangas, de BD et de musique), Le Sang que l'on verse est son premier roman.

 

 

Âgé de seulement 19 ans, Éthéram est un guerrier surpuissant. Il a un talent certain pour la guerre et les combats au point qu'il l'appelle son « art ». 

 

Alors qu'il vient de finir un des affrontements les plus rudes de sa jeune carrière, une petite fille l'interpelle sur le champ de bataille. Il doit absolument venir l'aider à tuer son père qui n'est autre qu'un Dieu. Commence alors pour Éthéram son plus grand combat. 

 

 

Le Sang que l'on verse est un roman de fantasy plutôt musclé. Ici la guerre et les combats ont la meilleure place. Éthéram est l'archétype du guerrier total qui n'a pas de rival dans son monde et va  devoir affronter les divinités. Cela pourrait être ennuyeux dit comme cela mais c'est plutôt bien fait et assez agréable à lire. Yann de Saint-Rat a le mérite d'avoir écrit un roman nerveux qui ne perd pas de temps à décrire par le menu tous les détails de son univers, ce qui ne l'empêcher pas d'esquisser une cosmologie intéressante. Il y a un bon dosage de l'information qui évite le pesant ou l'incompréhensible. Efficace... D'autant que l'ensemble est porté par un certain souffle et qu'on y prend plaisir. 

 

Reste que cela ne plaira sans doute pas à tous les lecteurs. Éthéram apparaît plutôt monolithique comme personnage et il faut aimer la manière dont sa violence est magnifiée (c'est d'ailleurs assez cinématographique). Il faut néanmoins reconnaître que pour un premier roman, c'est plutôt réussi. On lira les prochains romans de Yann de Saint-Rat avec intérêt.