Moi, Lucifer
Libraire puis écrivain anglais, Glen Duncan s'est vu acclamé par la critique très vite avec son premier roman Hope (1997).
Avec
Moi, Lucifer (I, Lucifer 2002), l'auteur signe dans la cour des grands et vend les droits cinématographiques de son roman, ainsi que celui du
Dernier Loup-Garou (
The Last Werewolf, 2011).
En janvier 2014 aux éditions Denoël est sortie la suite du Dernier Loup-Garou : Tallulla.
Ainsi soit-Hell
Prisonnier du corps d'un écrivain fraîchement suicidé, moi, Lucifer, Ange Déchu, Porteur de Lumière, Prince des Ténèbres, etc., j'ai décidé – ta-daaah ! – de tout dire.
Tout ?... Presque... Enfin tant que ça peut faire enrager Dieu...
Les litanies de Satan...
Quand je lis la quatrième de couverture, je me dis : "Allons-y, ça va être drôle." Une satire sur la religion ne peut jamais faire de mal, surtout si le protagoniste principal est Lucifer.
Moi, Lucifer un titre nombriliste pour ce personnage monomaniaque doublé d'un pervers narcissique inspirant le monde entier depuis la Genèse, mais à qui le roman ne rend pas justice.
Ce qui donne envie de lire ce livre est l'idée de base qu'un "ange" puisse nous conter sa vie, son œuvre, ses points de vue, le tout dans une dérision totale comme le font si bien les Anglais. Pourtant le roman comporte plusieurs points néfastes dont une écriture moins académique caractérisant l'auteur, mais non encore totalement maîtrisée au moment de l'écriture de ce roman, donnant l'impression qu'un adolescent s'exprime au travers de Lucifer.
Vocabulaire fleuri tournant le plus souvent autour du sexe, le monologue de notre personnage emblématique semble bien grotesque par rapport à ce qu'on pourrait lui faire dire, penser... L'auteur reste dans ce carcan des préjugés bibliques si bien que le roman est déjà fadasse au bout de 20 pages et l'on vient à se demander s'il y a un quelconque scénario derrière. L'auteur semble en effet tourner autour sans y mettre jamais les pieds, si bien qu'une fois le roman terminé, l'on se pose des questions sur ce qu'étaient en fait ces 468 pages...
Intrigue ? Monologue ? Confession intime ?... Moi, Lucifer ne va pas au bout de nos espérances et, qui plus est, se cantonne une énième fois aux clichés qui vont de pair avec un personnage tel que Lucifer à croire que son nom n'est point celui de l'inspiration mais celui de l'imitation.