La dynastie des Elfes noirs

Ma Yi est un illustrateur, diplômé en art traditionnel chinois. Il travaille pendant 10 ans pour un studio d’animation puis devient dessinateur pigiste. Il fonde son propre studio d’animation, Shangai Youth Animation, avant d’entrer en contact avec les éditions Soleil en 2007. Il illustre alors la bande dessinée Yuna. On le retrouve ici pour l’illustration du cinquième tome de la série des Elfes. 

 

Le scénario est signé Marc Hadrien, nouvel auteur dans le monde des scénaristes de bande dessinée.

 

 

Gaw’er est un jeune elfe bleu qui a toujours connu la liberté, les voyages en mer et l’air du grand large. Intrépide, agile et turbulent, l’enfant manifeste cependant un goût pour la violence qui inquiète beaucoup son père. Les craintes de ce dernier sont confirmées lorsqu’un elfe noir, Hurn’yn, vient leur annoncer qu’il emmène le jeune Gaw’er avec lui. Le jeune elfe est en effet porteur de la malédiction des elfes noirs, qui frappe au hasard des elfes au sein de chaque peuple. Gaw’er va donc grandir et être éduqué derrière les murs de la grande citadelle de Slurce, pour devenir un véritable assassin, un elfe noir expérimenté. Mais d’autres lourds secrets pèsent sur sa vraie nature…

 

 

Ce cinquième tome nous révèle la face sombre du peuple des elfes, avec la découverte de cette malédiction qui pèse sur certains d’entre eux. Contrairement aux autres races elfiques, on découvre ici des elfes violents, cruels et sournois, éduqués dans un contexte tout aussi sombre. On suit l’évolution du héros et surtout les épreuves auxquelles il doit faire face pour devenir un assassin. Il découvrira également les conséquences de cette malédiction qui le frappe et tout ce que cela impliquera dans sa vie. 

 

Du côté de l’illustration, le parcours initiatique est merveilleusement illustré par des couleurs de plus en plus sombres au fil de la lecture, passant d’un univers plutôt bleu et coloré, à un univers très noir. La couleur de peau du héros s’assombrit au fil de son initiation, à mesure qu’il laisse s’exprimer sa vraie nature. On apprécie également le souci du détail, dans les expressions des visages, les personnages en général et dans le soin du décor (arabesques et motifs travaillés sur les dalles, vitraux tribaux, architecture…).  

 

Ce tome est sans conteste un des plus sombres de la série, avec beaucoup de violence, de meurtre et de cruauté, comme on peut s’y attendre. Mais la cohérence de l’ensemble en fait un très bon volume et un plaisant moment de lecture.