14-14

Paul Beorn est né en 1977. Il écrit essentiellement pour la jeunesse, on lui doit notamment les romans Les Derniers Parfaits (Mnémos, 2012) ou plus récemment le Club des chasseurs de fantômes (Imaginemos, 2014). Dans 14-14, il écrit pour Adrien de 2014.

Silène Edgar est professeur de français et anime le site Callioprofs à destination des professeurs de collège. Elle a notamment rédigé les supports pédagogiques pour Niourk, Sauvage et 14-14. On lui doit également une trilogie d’anticipation jeunesse pour les Editions du Jasmin. Dans 14-14, elle écrit pour Hadrien de 1914.

A l’aube de la Première Guerre mondiale

Adrien et Hadrien ont treize ans et habitent tous les deux en Picardie. Ils ont des préoccupations semblables, s’interrogent sur leur avenir... une seule chose les sépare : Adrien vit en 2014 et Hadrien en 1914. Grâce à une mystérieuse boîte aux lettres, les deux jeunes garçons vont s’échanger du courrier et devenir amis.

Mais la Grande Guerre approche, et leur relation risque de connaître un dénouement tragique...

Un récit dynamique et passionnant

A l’occasion du centenaire de la Première Guerre mondiale, les éditions Castelmore proposent aux jeunes lecteurs un voyage singulier entre deux périodes éloignées : les deux héros du roman ne se rencontrent jamais, et apprennent à se connaître et à s’apprécier par lettres interposées. On découvre avec eux ce qui les différencie et les sépare, et l’ouvrage offre une vision semble-t-il assez juste de la vie quotidienne en 1914. Les chapitres sont courts et alternent les passages épistolaires et le récit proprement dit, ce qui donne au roman un rythme agréable. On saluera le travail des auteurs sur le langage employé par les enfants dans leurs lettres, ce qui les rend particulièrement attachants et crédibles.

L’intrigue est bien menée, agrémentée de reproductions de documents d’époque, et si on pourra regretter par instants une certaine naïveté dans le ton (on suit de très jeunes adolescents, après tout), les auteurs ne sombrent à aucun moment dans la mièvrerie ou le manichéisme. Ils nous offrent deux tranches de vie, chacune touchante à leur façon. Prévu comme un ouvrage destiné à être étudié en classe, 14-14 évite le piège du didactisme : il ouvre des pistes et des réflexions sur l’année qui a précédé la Grande Guerre et interroge notre perception de l’Histoire, sans pour autant oublier de raconter une histoire.

Un excellent roman qui se dévore d’une traite !