Xénome

Nicolas Debandt est professeur de biologie. Après l'écriture à quatre mains avec Marc-Antoine Fardin pour le roman Iluvendan (nominé au Prix Imaginales des Lycéens), il se lance cette fois seul pour écrire un roman d'anticipation autour des manipulations génétiques.

 

 

Un homme s'éveille en plein musée du Louvre... Il n'a aucun souvenir et aucune idée sur son identité. Recueilli par un employé chargé du ménage qui va se charger de son éducation, il va apprendre à connaître son environnement, et découvrir un monde où quatre espèces humaines ont chacune leur rôle et leur mission pour le bien commun.

 

Son apprentissage sera rude, et la quête de ses origines risque bien de perturber le fragile équilibre de cette société trop segmentée...

 

 

L'auteur nous décrit dans ce roman une société basée sur une stricte structure hiérarchique pyramidale, avec l'impossibilité pour chaque classe d'interagir avec les autres, en dehors de rôles bien définis. Un monde où l'obsession du contrôle est telle que plus aucune liberté n'est permise, surtout quand on n'a pas les moyens financiers. Le héros viendra bien entendu gripper ce bel ensemble, avec une entrée en scène qui rappellera des souvenirs aux lecteurs du manga Gunm, du moins en ce qui concerne sa naissance au monde ; la génétique vient se substituer ici à la robotique, mais les deux récits suivent un cheminement semblable.

 

L'intrigue du roman est plutôt bien menée, et l'enquête policière se suit sans déplaisir. Malheureusement, le récit souffre d'un manque de rythme : les passages dynamiques et fluides succèdent à d'autres moments où on s'ennuie un peu, avec des longueurs parfois pénibles. L'auteur a un peu tendance à s'éparpiller, avec un récit qui navigue entre polar, récit introspectif, anticipation... tout cela est riche, mais peut vite devenir indigeste si un certain équilibre n'est pas préservé, et Xénome est assez inégal de ce point de vue !

 

On regrettera aussi la présence de dialogues pas toujours convaincants, et celle de phrases à la syntaxe approximative au point d'en devenir incompréhensibles : Nicolas Debandt en fait parfois trop, ce qui alourdit inutilement l'ensemble. C'est d'autant plus dommage que sur le fond, Xénome est un roman intéressant...