La chronique de 16h16 !
Livre
Hiroshima n'aura pas lieu
James Morrow
( Auteur),
Philippe Rouard
(Traducteur),
Olivier Fontvieille
(Illustrateur de couverture)
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elodie
- le 31/10/2017
Hiroshima n'aura pas lieu
James Morrow est un auteur américain dont bon nombre de nouvelles et romans furent récompensés.
Ses œuvres les plus connues sont Le Vin de la violence, 1989 (The Wine of Violence, 1981), la trilogie de Jéhovah dont le premier livre En remorquant Jéhovah, 1995 (Towing Jehovah, 1994) fut récompensé par le Prix World Fantasy du meilleur roman en 1995 ; Ainsi finit le monde, 1988 (This Is the Way the World Ends, 1985) fut nominé en 1986 pour le Nebula Award et le John W. Campbell Memorial en 1987.
Depuis 2003 avec son roman Le Dernier Chasseur de sorcière (The Last Witchfinder), James Morrow est édité par la maison Au Diable Vauvert.
Le monstre à deux têtes
Été 1945, Hollywood.
Alors qu'il tourne une énième suite de Corpuscula, Syms Thorley, acteur virtuose dans le cinéma d'horreur, se voit recruté par l'armée américaine pour un projet top secret appelé Knickerbocker. Ce projet pourrait bien asservir le Japon sans plus d'effusion de sang et Syms doit devenir cette nouvelle arme, doit devenir ce lézard géant cracheur de feu ou la guerre aura bien lieu...
Kaijû Eiga vs la réalité
Sorti en France le même mois que le dernier film de Godzilla, James Morrow nous plonge à sa manière dans la naissance du reptile le plus radioactif du cinéma dans Hiroshima n'aura pas lieu.
Le livre nous renvoie dans les années 1950, à l'ère des films de SF appelés aujourd'hui communément "films de série Z", et nous offre dans un décor édulcoré, made in USA, un scénario original qui mêle l'humour au dramatique, les souvenirs à l'imagination fertile d'un auteur qui joue autant avec ses personnages qu'avec le lecteur.
Ce roman affûte notre curiosité dès les premières lignes, le style bref et le comique de situation nous ramènent à des œuvres plus anciennes ; c'est ce petit air de vintage croisé avec un sens narratif subjuguant qui nous fait dévorer littéralement chaque ligne, chaque page de ce roman presque intimiste mais surtout humaniste.
Car sous ses airs joviaux d'une SF décalée, Hiroshima n'aura pas lieu soulève un lourd passé historique sur la guerre du Vietnam et les conséquences psychiques sur les gens qui furent proches de ce désastre humain. Mais, James Morrow ne nous raconte pas l'histoire d'une guerre dans sa plus triste réalité, non, il exhume les monstres de cinéma et ses acteurs oubliés pour en faire des héros qui ont le pouvoir de tout changer, et nous offre dans ces décors de carton-pâte un espoir indéniable qu'Hiroshima n'aura pas lieu.
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