Agence Quanta, tomes 1 et 2

Jean-Marc Krings est né en 1965. Après avoir étudié à l’Académie des beaux-arts de Bruxelle et à celle de Woluwe-Saint-Lambert, il est entré comme assistant de Dupa et décoriste de Walli. Il a réalisé des illustrations pour des articles médicaux avant de dessiner pour Vents d’Ouest Le Guide junior des filles. Fin 2003, il publie une dizaine de gags d’Inquisitor dans Lanfeust Mag sur un scénario de Pierre Veys et fin 2004, il apprend qu’il dessinera la suite des aventures de Violine chez Dupuis. Suivra ensuite la reprise de la série créée par Roba, La Ribambelle. Il réalise cette fois avec Agence Quanta sa propre série.

Des origines mystérieuses

Iona est une passeuse, capable de transporter de riches clients dans le temps et l’espace pour le compte d’une très singulière agence de voyage . Mais les conditions de tels voyages sont complexes, et le moindre grain de sable pourrait enrayer la belle mécanique mise en place par le dirigeant de l’Agence Quanta. Blessée par un opposant au projet, Iona est incapable de ramener ses clients dans le présent, alors que le Krakatoa vient d’entrer en éruption !

Et comme un ennui n’arrive jamais seul, une agence gouvernementale retrouve la trace de la jeune femme, responsable de plusieurs anomalies temporelles...

Une série qui va à cent à l’heure

Cette nouvelle série se caractérise par sa frénésie : le lecteur n’a guère le temps de souffler et arrive à la fin de chacun des volumes sans avoir eu le temps de dire ouf ! L’ennui n’est pas de mise, et l’intrigue mise en place par l’auteur n’y est pas pour rien. Tous les éléments prennent place de manière très naturelle, et les différentes péripéties s’enchaînent sans temps mort. L’auteur évite les longues explications en nous plongeant au cœur de l’action, et parvient à maintenir la cohérence de son histoire de voyage dans le temps.

Les dessins sont agréables, avec des personnages très expressifs. La plupart d’entre eux sont particulièrement antipathiques, et on s’attache facilement à l’héroïne, qui n’a peut-être pas beaucoup de prise sur les événements, mais qui ne manque pas de caractère ! Les décors sont précis et permettent de bien situer les événements, en ancrant le récit à l’époque contemporaine. La fin du deuxième volet apporte une conclusion satisfaisante, tout en laissant la porte ouverte à une éventuelle suite.

On se trouve devant une série dynamique et très divertissante, avec un dessin au diapason, que demander de plus ?