Chajnantor
Patrick Lehébel est né en 1959 à Saint-Nazaire, résidant aujourd'hui en bordure de Brière. Agrégé de mathématiques et titulaire d'un doctorat dans la même discipline, il a transmis sa passion pour la science en tant qu'enseignant en France Métropolitaine, en Outre-Mer et en Afrique, et à la rédaction de plusieurs ouvrages, essais et romans.
Sa principale préoccupation est l'avenir de l'Humanité à l'issue de sa folie autodestructrice. Patrick Lehébel laisse transparaître habilement sa culture scientifique à travers ses romans, ce qui rend le récit d'autant plus prenant et crédible aux yeux du lecteur.
Avant Chajnantor, Patrick Léhébel a écrit deux autres romans, Iridium Apocalypse (paru chez Edilivre en 2007) et L'Or du Kent (paru chez l'Ancre de Marine en 2012).
"Je sais bien que mon message finira comme Double H, et qu'il ne sert à rien, puisque votre destin est écrit."
2030 dans la cordillère des Andes, le radiotélescope géant de Chajnantor perçoit un signal en provenance d'une planète située hors du Système solaire. Or, selon toute vraisemblance, ce message est d'origine humaine...
L'histoire s'enchaîne alors par le récit de la planète Terre d'une période allant de 2084 à 3427 par un Homme qui décrit avec précision tous les événements qui ont conduit l'Humanité à sa perte. En commençant par un accroissement de la population mondiale sans limite, mettant à mal les ressources de la planète, puis par le désir de l'Homme à vouloir vivre toujours plus longtemps, et ce, au détriment de l'éthique et du bien-être de tous.
Un récit captivant.
Arriver à faire tenir le monologue d'un personnage sur 200 pages est un défi de taille, et on peut dire que Patrick Lehébel s'est plutôt bien débrouillé, puisque je me suis sentie obligée de le lire d'une traite, tant cette narration me captivait.
Au final, il a réussi avec brio à mélanger vulgarisation scientifique, roman d'anticipation, et une ode à la préservation de l'environnement. Il ne faut pas toutefois s'arrêter au caractère purement dramatique du récit, car l'auteur a également réussi à glisser quelques pointes d'humour qui permettent au lecteur averti de souffler un peu dans ce pessimisme ambiant.
Le récit est fluide, les explications purement scientifiques pas trop lourdes, moralité ça passe bien et c'est tant mieux. J'ignore si le sujet s'avère vraiment novateur, mais il faut avouer qu'en ces périodes où l'on songe de plus en plus aux conséquences sur la planète d'une consommation à outrance et d'une population en expansion, cela tombe plutôt à pic.