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Photo de Morbus Gravis ; Delta

Morbus Gravis ; Delta

Paolo Serpieri ( Auteur), Aurore Schmid (Traducteur)
Aux éditions :   -  Collection : 
Date de parution : 20/01/16  -  BD
ISBN : 9782344013540
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AnneSophie   - le 31/10/2017

Druuna - Morbus Gravis Delta

Druuna... Pour ceux qui étaient en âge de lire des BD de SF olé-olé dans les années 80, je parie que ce nom vous est familier et vous arrache même un sourire... L'égérie de Serpieri est de retour en France, avec le premier volume d'une réédition aux éditions Glénat, regroupant le début de la saga, Morbus Gravis et Delta, parus pour la première fois en France en 1986 et 1987 .

Pour ceux qui seraient innocents comme moi, vous allez découvrir un cocktail explosif de sexe, de sang et de SF. Tout ce qu'on aime quoi.

Sex and violence

Druuna est une charmante brunette, pulpeuse à souhait, perdue dans un monde apocalyptique où ni vous ni moi ne survivrait plus de cinq minutes. Un virus particulièrement contagieux transforme les humains en monstres tentaculaires assoiffés de sang. La loi du plus fort règne et tous s’entretuent pour obtenir des fioles d'un mystérieux sérum mi-drogue, mi-antidote. Druuna, maligne, a compris qu'elle avait un sérieux atout : son corps. Elle n'hésite pas à l'offrir aux mâles en rut qui menacent de la tuer ou pour obtenir des doses du précieux médicament qu'elle ramène à celui qu'elle aime, Schastar. Car oui, Druuna a du cœur. Elle n'abandonne jamais son aimé, même lorsqu'il se transforme en monstre et se retient péniblement de la dévorer. C'est là l'intrigue principale du premier tome de cette intégrale, Morbus Gravis, jusqu'à ce que nos deux personnages décident de changer de « secteur ». Mais Schastar est condamné et Druuna devra être forte et continuer sans lui. Surtout que la suite s'annonce mouvementée.

Dans le tome 2, alors qu'on avait relativement peu d'informations sur la ville où évoluent nos personnages, Druuna découvre qu'ils sont en fait sur un astronef perdu dans l'espace et que Delta, une méchante IA, est sur le point de détruire les derniers survivants humains. Guidée par Lewis, la mystérieuse voix dans sa tête – qui s'avère être un gros obsédé – notre héroïne va devoir sauver ses frères et supporter d'horribles sévices sexuels – ouf, dans cette seconde aventure, la SF n'a pas complètement gommé la fesse.

Druuna ? Jouissif.

Alors oui, pour apprécier Druuna, il ne faut pas bloquer sur l'érotisme et accepter que le moindre prétexte soit bon pour dénuder la belle et la mettre dans des positions... acrobatiques. Mais très honnêtement, il faut aussi reconnaître que le divertissement est au rendez-vous.

Les gros méchants déboulent sans arrêt et ça charcle dans tous les sens. Les « contaminés » dévorent littéralement ceux qui ne sont pas assez sur leurs gardes. Le sang gicle et éclabousse, l'univers est totalement craspec et à chaque recoin de la ville, on découvre une nouvelle espèce dégénérée. Il y a des humanoïdes hermaphrodites déformés, des loutres sur deux pattes qui ne pensent qu'à bouffer, des androïdes flippants... Bref, l'univers est là, et on ne s'ennuie pas ! Alors, oui, l'intrigue est un peu plus brouillonne dans le deuxième tome. De nombreux passages ne sont que des rêves, des fantasmes d'un monde disparu, où, par exemple, Druuna et Lewis vont passer du bon temps à la plage. La scène où Druuna se fait « torturer » est un peu longuette et la conclusion de Delta est un peu facile, mais enfin, il n'y a pas de quoi bouder notre plaisir. Si, comme moi, vous adorez les monstres dégoûtants, les têtes coupées qui roulent, la baston, les scènes érotiques... vous ne serez pas déçu(e).

Le deuxième tome de cette intégrale sortira en avril, et pour ceux qui en redemandent, une préquelle, Druuna, Les Origines, vient de paraître, toujours chez Glénat - et apparemment, un tome 9 inédit risque d'arriver bientôt ! Ah oui, j'oubliais. Druuna a son site officiel, malheureusement rarement mis à jour, mais il possède une partie « cartes virtuelles », que vous pourriez avoir envie d'envoyer à vos parents, votre chef, votre copine... En admettant qu'ils soient fans de SF, bien entendu.

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