Nom de code : Martin

On ne présente plus Fred Duval, maître de l’uchronie à la française et initiateur avec Jean-Pierre Pécau de la série Jour J, mais intéressons-nous au dessinateur Stephane Créty : il a débuté dans la bande dessinée par le projet Salem la Noire chez Delcourt, une série de fantastique dans laquelle il a su mettre à profit ses études d'histoire et son expérience de designer.

Très polyvalent, il a aussi bien travaillé avec Serge Lehman (écrivain et scénariste bien connu) sur la série Masqué que sur une des séries Star wars (Agent de l’Empire avec John Ostrander).  Ici, ce duo nous offre une série d’espionnage, Nom de code : Martin et dès le premier volume (Constantine), on peut dire que ça déménage sec !

Intrigues à Constantine

Martin, agent du service Action de la DGSE, se trouve en Algérie à Constantine. Sa mission prend fin et Ahmed, fonctionnaire algérien détaché au consulat de France, le ramène à l’aéroport sous escorte… Ce qui ne les empêche pas d'être attaqués par un commando terroriste.

Martin, grâce à son entraînement, liquide une partie du commando et sauve Ahmed. Martin se doute que ses précédentes missions (il a été mêlé à la guerre de Lybie en 2011) ne sont pas sans lien avec cette attaque. Mais il s’interroge aussi sur Ahmed : son passé lors de la guerre civile des années 1990 n’est-il pas la cause de tout ?

De l’action, en attendant mieux

De ce premier tome, le lecteur sort secoué. Il doit assimiler beaucoup d’informations et d’événements distillés par un scénario plutôt réussi et servi par un graphisme efficace à défaut d’être original, mais il reste aussi un peu sur sa fin (normal, il y a une suite).

Reste que le personnage de Martin (ce n’est pas son vrai nom, bien sûr), séduit, que l’histoire tortueuse (et torturée) d’Ahmed intrigue. Ce premier tome de Nom de code : Martin se révèle efficace mais tout se jouera avec le deuxième volet. Suite au prochain numéro !