Ex-Arm - Tome 1

Shinya Komi était l’assistant de Masakazu Katsura (Zetman, Video Girl Ai), avant de débuter Ex-Vita pour Miracle Jump, un magazine spécialisé dans les récits d’anticipation. Il reprend certains éléments de cette série dans Ex-Arm, avec cette fois le soutien de HiRock au scénario. La série comprend déjà 4 volumes au Japon.

Une nouvelle arme...
 
En 2030, une opération policière vise à récupérer une dangereuse arme expérimentale, l’« Ex-Arm ». Minami Uezono et sa coéquipière androïde Alma y participent, et parviennent à s’emparer de la mallette contenant le précieux objet. Les ennuis commencent pour elles, et le seul moyen de s’en sortir sera d’utiliser cette arme inconnue.

Elles découvriront qu’elle est liée à Akira Natsume, un jeune lycéen renversé par un camion en 2014...
 
Source de toutes les convoitises !
 
Ex-Arm est en fait une reprise de l’univers développé dans Ex-Vita ; on y retrouve les héroïnes de cette série, ainsi que plusieurs nouveaux personnages, dont Akira Natsume, au centre de l’intrigue. Le manga entre directement dans le vif du sujet en présentant les principaux protagonistes, et ne s’embarrasse pas pour l’instant d’explications sur l’origine des Ex-Arm ; on découvre avec le héros sa nouvelle condition, et comme il est en partie amnésique, on n’en sait pas plus pour l’instant... Le ressort narratif est classique, comme la reprise de thématiques déjà traitées par ailleurs, dans des séries aussi emblématiques que Ghost in the Shell. Le récit est néanmoins très efficace, grâce à une intrigue dynamique et des personnages au caractère bien trempé. On ne s’ennuie pas une seconde, et les auteurs laissent assez de questions en suspens pour donner envie de lire la suite.
 
Les dessins sont agréables, avec des personnages aux proportions harmonieuses et aux visages particulièrement expressifs. L’accent est mis sur le mouvement avec des cadrages dynamiques et centrés sur les personnages ; les décors sont par conséquent assez peu présents, mais ils restent très réussis quand c’est le cas. Comme dans Ex-Vita, l’auteur s’intéresse toujours autant à la plastique de ses héroïnes : elles apparaissent encore souvent en petite tenue, ou avec leurs vêtements déchirés opportunément au niveau de la poitrine... un côté fan-service très dispensable, et qui ne plaira pas à tout le monde. C’est d’autant plus dommage que le scénario autour du rapport de l’homme aux machines et la notion d’identité est intéressant.

Au final, cette série a les mêmes qualités et défauts qu’Ex-Vita : classique dans les thématiques abordées et le traitement de l’intrigue, le récit reste toutefois très efficace et prenant.