Chroniques de Lapicyan - Tome 1

Linco est une jeune mangaka qui a travaillé en collaboration avec les éditions Glénat pour ce qui est sa première série, Chroniques de Lapicyan.

Un monde à l’équilibre précaire

Dans le royaume de Tagareste, les esprits de la nature et les humains vivaient en harmonie. Jusqu’au jour où ces derniers, par avidité pour les splendides gemmes créées par les esprits, décidèrent de les décimer.

Des siècles plus tard, lorsque la jeune Sui découvre un puissant esprit de l’eau, elle est bien loin de se douter des conséquences que son aventure aura sur le monde...

Une jeune fille enthousiaste à la recherche de son père

Ce manga tire sa singularité du fait qu’il a été réalisé directement pour la France (à l’instar de deux autres séries publiées par Glénat, Cagaster et Crueler Than Dead), et que c’est le premier de son auteure. Situation qui n’est sans doute pas étrangère aux quelques maladresses qui parsèment ce premier tome, avec une intrigue encore un peu brouillonne et qui peine à décoller. Les dialogues notamment manquent de fluidité, avec des hors bulles agaçants qui obligent plus d’une fois à se relire pour comprendre ce qui se passe. Si les cliffhangers propres aux séries habituelles de mangas ne sont pas présents, et confèrent un rythme assez lent au récit, cela lui donne aussi un côté onirique loin d’être désagréable.

Cet aspect est renforcé par des dessins aux jeux de lumière particulièrement bien rendus, même si on regrettera le vide de certaines pages : de ce point de vue, Chroniques de Lapicyan ne déroge pas aux canons du shôjo manga. La part belle est donc faite aux gros plans sur les personnages, avec beaucoup de travail sur les regards. Les quelques décors qui apparaissent de temps en temps sont magnifiques, dommage qu'on en voie pas davantage... comme pour le bestiaire, les créatures fantastiques de Linco sont également peu présentes, mais très réussies. Ce premier volet propose au final une histoire agréable, avec une héroïne pleine de vie et toujours très positive, mais souffre d’un rythme assez lent et de dessins inégaux.