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Photo de Drakengard - Destinées écarlates, Tomes 1 et 2

Drakengard - Destinées écarlates, Tomes 1 et 2

Fabien Nabhan (Traducteur), Jun Eishima (Scénariste), Zet (Dessinateur)
Aux éditions : 
Date de parution : 07/07/16  -  BD
ISBN : 9782368522042
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tony   - le 27/09/2018

Drakengard - Destinées écarlates, Tomes 1 et 2

Jun Eishima est née en 1964. Elle commence sa carrière en remportant le prix du roman Jump en 1994, donné chaque année par l’éditeur Shueisha. On lui doit plusieurs romans dans le domaine du thriller, ainsi que des collaborations régulières en tant que scénariste de mangas. Elle a également participé à deux romans dans l’univers de Full Metal Alchemist. Pour Drakengard – Destinées écarlates, elle est accompagnée par le mangaka Zet aux dessins.

Un monde sans pitié

One est un jeune guerrier taciturne qui parcourt le monde en compagnie d’un elfe pervers et cruel, Nero. Partout où il passe, le duo tue les personnes atteintes de la maladie de l’œil rouge, qui transforme ceux qui la contracte en monstres assoiffés de sang dotés d’une force surhumaine. Leur périple les mène au royaume de Caerleon, où ils sauvent deux jeunes femmes d’un malade.

Mort et destruction les suivront-ils encore dans leur sillage ?

Violence gratuite

Ce manga adapte l’univers du jeu vidéo Drakengard, et propose comme ce dernier une histoire pour le moins violente. Les deux premiers volumes (la série compte trois tomes) enchaînent ainsi les scènes de massacre, avec des héros qui tuent tout ce qui passe à portée de leurs armes. Les femmes et enfants ne sont pas épargnés, et la surenchère d’atrocités ne s’arrête pas là, puisqu’aux combats se succèdent les viols... Si les auteurs ont voulu présenter un monde sombre et désespéré, c’est réussi jusqu’à l’écœurement. Le problème est que cette série n’a que cette violence à proposer : les dialogues sont creux et se contentent d’exposer ce qui se passe, et au bout de deux tomes, on ne sait toujours rien sur les héros, et guère plus sur les personnages qu’ils croisent.

Quel est leur passé, quel est le lien entre One et le dragon noir ? On aimerait en savoir plus, et voir moins d’horreurs et de violence gratuite. Les dessins sont quant à eux plutôt réussis avec des personnages détaillés, et des décors réduits à leur plus simple expression, comme c’est souvent le cas dans les adaptations de jeux. Les scènes d’action sont dynamiques et lisibles, et renforcent l'atmosphère malsaine de ce manga. On a au final l’impression d’être en présence d’un jeu de combat bien réalisé mais sans scénario digne de ce nom, ni personnages intéressants ou charismatiques. Ceux qui connaissent les jeux Drakengard et Nier apprécieront peut-être cette série, les autres peuvent passer leur chemin...
 

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