Space Reich - Tome 2 : Rapaces en orbite
Richard D. Nolane, issu du fandom de la science-fiction française, ancien des revues Univers ou Fiction, s’est fait un nom comme auteur de bande dessinée et connaît ces dernières années un certain succès avec la série Wunderwaffen, qui part du postulat suivant : en juin 1944, les nazis ont repoussé le débarquement grâce à des événements mystérieux (oui, très mystérieux..) et ont réussi à reconquérir la maîtrise du ciel grâce à de nouveaux avions révolutionnaires.
Nolane, scénariste adroit, a trouvé dans le dessinateur Maza le complice idéal, tellement celui-ci a un talent merveilleux pour dessiner avions, forteresses volantes et tous les prototypes développés par les nazis pendant la guerre. Space Reich est une série sœur (mais ne se déroule pas dans le même univers) où les nazis ont conquis l’Europe, bénéficiant de l’élection de l’isolationniste Charles Lindbergh aux Etats-Unis. Mais la course à l’espace et les premiers succès nazis obligent Lindbergh à décider cette fois-ci de relever le défi.
La course aux étoiles
Les américains ont enlevé le russe Korolev et le français Jacques Bergier qui au bout de plusieurs essais infructueux, réussissent à placer une fusée en orbite. Qu’à cela ne tienne, Von Braun réussit à envoyer une fusée en orbite avec des rats, le tout filmé par Leni Riefenstahl. Lindbergh fait donner la nationalité américaine à Korolev et Bergier.
Ce dernier a travaillé pour la France libre et travaille en sous-main avec Ian Fleming, un espion anglais. Leur but est simple : aller en France pour saboter les installations de Von Braun en Bretagne. Entrent en scène de Gaulle et les réseaux de la France Libre…
Un résultat contrasté
Le scénario concocté par Nolane fera les délices des amateurs d’uchronie et des fans de Wunderwaffen. On se passionne et on a hâte de savoir la suite. Du côté du dessin, Maza n’a fait que le découpage et le story-board, repris ensuite par Marko Nikolic.
Ce dernier a un trait efficace et consciencieux, qui pâtit d’une mise en couleurs trop sombre, sans subtilités, là où Wunderwaffen bénéficiait d’une palette vive. C’est dommage. On attend cependant le troisième tome.