Métas&Morphoses
Le Festival des Oniriques de Meyzieu, dont la troisième édition s’est déroulée du 10 au 12 mars 2017, propose aussi son anthologie, publiée par Le Peuple de Mü. L’anthologiste est ici l’association Wish, dont l’activité consiste à aider les auteurs en proposant des rencontres et interventions rémunératrices.
Changements et métamorphoses
Les dix courtes nouvelles qui composent ce recueil traitent chacune à leur manière du thème du changement et de la métamorphose : comme le souligne Jean-Claude Dunyach dans sa postface, c’est un thème récurrent dans les littératures de l’imaginaire, qui méritait bien qu’on s’y attarde.
Tous les textes sont accompagnés d’une recette de cuisine, en écho aux activités de l’association Wish, qui organise des rencontres avec un ou deux auteurs-artistes comportant un temps de cuisine en commun.
À boire et à manger
Le lecteur qui découvre cet ouvrage trouvera certainement incongrue la présence des recettes après chacun des récits : si elles font plus ou moins subtilement référence à leur texte, elles n’apportent pas grand-chose de plus et tombent un peu comme un cheveu sur la soupe. L’exercice a un côté un peu forcé qui atténue la portée des différentes histoires. Les amateurs de cuisine y trouveront sans doute leur compte, les autres se contenteront de passer leur chemin...
Mais venons-en aux récits proprement dits, puisque c’est tout de même ce qui nous intéresse ici ! Le lecteur curieux trouvera certainement de quoi se sustenter parmi les dix textes du recueil, j’ai pour ma part une petite préférence pour la nouvelle de Li-Cam ("Lune de miel"), à Paris pendant l’exposition universelle, et celle de Jean-Luc Marcastel ("Les chants du mangespoir"), assez triste et touchante. J’ai par contre peu goûté la nouvelle de Jean-Luc Bizien, un peu trop foutraque et vulgaire. Les autres nouvelles sont correctes, elles se lisent sans déplaisir mais sans susciter plus d’enthousiasme…
Métas&Morphoses est au final une anthologie un peu trop sage : si le tout n’est pas désagréable (avec de très jolies illustrations, il faut le souligner), aucun texte ne sort vraiment du lot, c’est dommage...