Poumon vert

 

On connaît ici Ian R.MacLeod pour Les Îles du soleil, roman qui, dans sa version courte, a remporté les prix Hugo, Nebula, World Fantasy Award et Sidewise en 1999. On connaît aussi son penchant pour l’uchronie, que ce soit dans Les Îles du soleil ou L’Âge des lumières. Les éditions Le Bélial publient ici dans la collection Une heure lumière une  novella, Poumon vert, élu meilleur roman court de l’année 2003 par les lecteurs d’Asimov’s Science Fiction Magazine et qui se veut un croisement entre fable mystique et récit d’apprentissage.

 

 

Sur la planète Habara, la jeune Jalila grandit aux côtés de ses trois mères et part s’installer sur la ville côtière d’Al Janb. Pour elle, tout est rapidement étrange. Elle y voit cet océan immense, des fusées qui arrivent nuit et jour. Et puis elle rencontre Kalal. Kalal est particulier : c’est un mâle, un être très particulier pour Jalila qui a grandi dans un environnement exclusivement féminin. Jalila rencontre bientôt la jeune Nayra, dont elle tombe amoureuse. Reste que Kalal la hante… et qu’arrive l’heure des choix d’une vie.

 

 

Poumon vert est un récit d’initiation, celui de Jalila qui découvre le monde d’Habara, l’amour et l’homme, le tout nimbé dans une atmosphère de mysticisme qui rappelle l’ambiance que savait instiller Frank Herbert, par exemple. Pour autant, la lecture de cette novella pleine d’ambition s’avère parfois lourde, poussive (on ne comprendra jamais au fond pourquoi elle se dénomme Poumon vert) et très laborieuse. Les intentions sont ici plus louables que le résultat. On attend donc autre chose de Ian R.MacLeod, qui nous doit une revanche.