La Horde du Contrevent - Tome 1 : Le cosmos est mon campement
Éric Henninot est né en 1974. Après quelques années où il travaille comme ingénieur, il se lance dans le dessin en 1999. Il crée sa première BD pour le concours « jeunes talents » d’Angoulême. En 2004, il publie son premier album : De mémoire d’Hommes, qui lance la série Alister Kayne, chasseur de vampires, sur scénario de Stéphane Betbeder. En 2007 paraît le premier tome de la série Carthago, écrite par Christophe Bec. En 2010, il participe à XIII Mystery avec Yann. Pour La Horde du Contrevent, il officie au scénario et au dessin.
La quête de l’Extrême-Amont
Sur un monde balayé par des vents puissants, les membres de la Horde ont été formés dès leur plus jeune âge à l’accomplissement d’une quête insensée : atteindre à pied l’Extrême-Amont, trouver la source du Vent et peut-être un moyen de le contrôler. Emmenée par l’inflexible Golgoth, la Horde poursuit son avancée, malgré les pertes et les embûches qui se dressent sur son chemin.
Le scribe Sov, de par sa fonction, est à la fois un témoin et un acteur de cette formidable aventure…
Une nature impitoyable
Adapter le roman d’Alain Damasio pouvait paraître compliqué (La Horde du Contrevent n’est pas un texte qui s’apprivoise facilement), mais force est d’avouer qu’Eric Henninot s’est acquitté de cette tâche avec brio. On retrouve ainsi la trame du récit, ses personnages emblématiques ainsi que les principales péripéties auxquelles la Horde est confrontée, mais sous un angle différent. Ce premier volet reste fidèle à l’esprit du roman, mais parvient aussi à s’en affranchir. L’auteur apporte sa propre voix au matériau d’origine et offre aux lecteurs une perspective neuve, et peut-être plus accessible, à l’œuvre d’Alain Damasio.
Les dessins et le découpage des planches rendent à merveille la sensation de mouvement et le côté furieux et implacable des vents qui balaient le monde de la Horde. Les personnages sont encore jeunes mais ont les traits vieillis prématurément par le fait d’affronter des éléments déchaînés, et leurs visages racontent tous une histoire, en ce qu’ils projettent leurs tempéraments respectifs. Eric Henninot parvient de cette manière à en dire autant en quelques cases que sur de longs textes. On doit aussi souligner le très bon travail de Gaëtan Georges aux couleurs.
Les fans du roman seront enchantés de redécouvrir l’univers si particulier de La Horde du Contrevent, quant aux autres ils pourront l’apprécier à sa juste valeur !