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Station : la chute

Manchu (Illustrateur de couverture), Florence Dolisi (Traducteur), Al Robertson ( Auteur)
Aux éditions :   -  Collection : 
Date de parution : 18/01/18  -  Livre
ISBN : 9782207136591
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Salome   - le 27/09/2018

Station : la chute

Al Roberton est né à Londres. Conseiller en communication auprès des marques, il commence à publier des nouvelles en 2004. Station : la chute est son premier roman.

 

Le début d'une série 

 

Après sept ans de guerre logicielle entre les Intelligences Artificielles rebelles de la Totalité et l'Humanité (dirigée par les dieux du Panthéon, des consortiums qui se manifestent rarement à leurs adorateurs) la Terre a subi de gros dégâts, les humains survivants vivant aujourd'hui à bord d'un gigantesque complexe spatial : Station.

C'est dans ce contexte que nous faisons la connaissance de Jack Forster, ancien comptable ayant combattu les IA pour le compte du Panthéon et de sa marionnette virtuelle, Hugo Fist. Après la guerre, il a été considéré comme traître car il s'est rendu à la Totalité. Il revient ainsi sur Station avec l'espoir de laver son honneur, et résoudre des énigmes d'autrefois. La licence de sa marionnette arrivant bientôt à expiration, au bout de quelques mois, Fist prendra ainsi définitivement le contrôle de son corps et son esprit.

 

Un space opera dans un univers un peu cyberpunk

 

Le résumé donne à digérer beaucoup d'informations en même temps. Mais ce qu'il faut retenir c'est qu'en gros nous avons notre duo de choc Jack et Fist qui mènent la danse durant ces 400 pages de roman sur fond de complots et de combats virtuels. C'est un roman étonnant que nous avons là, loin d'être un énième space opera (sans la marionnette, on pourrait d'ailleurs considérer que ce pitch est déjà vu et revu), Al Robertson signe ici le début d'une série qui mène le lecteur aux confins de nombreuses interrogations d'ordre spirituel et métaphysique, comme ce qui différencie les machines des consciences. Hugo Fist justifie à lui seul la lecture de ce roman, plus qu'une IA, il est un personnage à part entière bourré d'humour et culotté, qui permet ainsi à Jack de sortir de l'ordinaire. 

Dans Station, le virtuel a pris le dessus sur la réalité. Mais ce n'est pas pour autant que le mal qui ronge la société a été évincé, à l'image des sweatés, ces camés d'un genre nouveau facilement reconnaissables car totalement déconnectés et vus comme des parias. Dans cette nouvelle société il y a également peu de distinctions entre le monde des morts et des vivants, les défunts étant souvent rappelés, sous forme de base de données de souvenirs, leur permettant ainsi de renouer avec leurs proches. Là encore on pourrait se poser la question, qu'est-ce qui fait un être ou une relation, n'est-ce pas les souvenirs qu'on a d'elle ? (J'vous vois venir les nostalgiques, oui, je plaide coupable.)

Al Robertson nous titille nos neurones, mais soyez rassurés, il n'y a pas que des interrogations, il y a aussi pas mal de baston, parce qu'un roman de SF sans baston, c'est un peu comme un repas sans dessert. Mangez-en donc à la louche, et la bonne nouvelle, c'est qu'une fois fini, on est rassasiés. Certes, il y a une suite, mais pas du genre qui nous laisse sur notre faim en mode "Aaahh non il va falloir attendre la suite !" et sur ce point c'est chouette, car ce qui suivra, ce sera que du bonus. Mais ce morceau-là il est bien, on ne s'ennuie carrément pas, pour un premier roman c'est un très beau premier jet, et je dis chapeau ! 

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