Wild Cards VI : Ace in the hole

George R.R. Martin - Wild Cards VI Ace in the hole

Un univers fascinant

George R.R. Martin, auteur fameux de la saga du trône de fer s’est lancé dans les années 80 dans la création d’un univers, Wild Cards. La grande originalité est d’avoir choisi le format anthologique en demandant à différents auteurs d’écrire avec lui les histoires. On retrouve le grand Roger Zelazny, Melinda Snodgrass, Pat Cadigan et bien d’autres. L’idée de base ? Un virus d’origine extraterrestre a été répandu sur terre et a fait de 90 pour cent des victimes des monstres appelés « jokers », les dix pour cent restants obtenant des superpouvoirs qui font d’eux des « as ». Dans les derniers volumes, on a assisté à l’émergence de Gregg Hartmann, sénateur qui a bâti sa popularité en défendant les jokers mais qui est réalité le marionnettiste, un as vicieux qui se repaît de la souffrance des autres et qui manipule les humains. Et le voilà parti pour devenir candidat à la présidentielle de 1988 !

Une convention démocrate à haut risque

Hartmann brigue donc l’investiture démocrate. Il doit affronter plusieurs problèmes comme la concurrence des révérends Jesse Jackson et Barnett, des tentatives d’assassinat et surtout une chose : il ne peut lâcher le marionnettiste, empêché par un joker nommé Gimli : ce dernier est censé être mort mais  l’empêche de déployer son pouvoir. Pendant ce temps, le docteur Tachyon, le takisien qui essaie de soigner les jokers, et l’as Jack Braun, qui a à se faire pardonner ses dénonciations du temps du maccarthysme, intriguent pour qu’Hartmann l’emporte. Surtout que Barnett, très populaire, a un programme anti-joker. Mais quand Tachyon apprend qui est réellement Hartmann, il décide de tout faire pour lui barrer la route. Jusqu’à quel prix ?

Comme un roman

Ce sixième volume, baptisé Ace in the hole, se lit comme un roman, contrairement au précédent ? Down and dirty, qui était plus proche du recueil de nouvelles. Il bénéficie des plumes de Walter Jon Williams, Melinda Snodgrass, Stephen Leigh, entre autres. C’est efficace et bien mené, sans pour autant être révolutionnaire. En même temps, nous avons tous besoin de nous détendre en compagnie de personnages bien rodés comme Tachyon, Hartmann ou Jack Braun. Comme l’intérêt narratif se maintient, on ne peut que recommander ce nouvel épisode de la saga Wild Cards.

Sylvain Bonnet