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Zombie Island

Aux éditions :   -  Collection : 
Date de parution : 11/03/20  -  Livre
ISBN : 9791028110413
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Salome   - le 25/09/2020

David Wellington - Zombie Island

David Wellington est né en 1971 à Pittsburg en Pennsylvanie, ville où Georges Romero a tourné La Nuits des morts-vivants. Peut-être y-a-t-il puisé son inspiration pour sa trilogie sur les zombies ? Il écrit également des romans de Fantasy comme la série Les Sept Lames sous le pseudonyme David Chandler et de science-fiction sous D. Nolan Clark pour la série La Longue Traque. Il est également l'auteur d'une série Vampire Story qui remporte un certain succès. Concernant la série Zombie Story, elle fut d'abord publiée sous la forme de courts extraits sur un blog personnel. David Wellington vit aujourd'hui à New York avec sa femme Elisabeth et leur chienne Mary Shelley.

L'entame d'une trilogie horrifique

Le monde est épris d'une catastrophe sans précédent, les pays développés étant fortement touchés par une invasion de zombies. Quelque part en Somalie, une enclave semble mieux se porter. Delkab, ancien employé des Nations Unies spécialisé en armement se retrouve alors piégé dans un groupuscule armé guidé par une femme et un groupe d'adolescentes. Il est alors contraint de retourner à New York, à la recherche d'un traitement spécifique, seul espoir de survie pour lui et sa fille.

Un peu de renouveau dans les histoires de zombies

Avec date de parution située en mars 2020, on pourrait avoir l'esprit suffisamment mal placé pour supposer que cette publication fut de mauvaise augure. Une ambiance apocalyptique et des zombies surgissant de partout dans les pays développés, ça peut paraître un peu douteux. Mais qu'à cela ne tienne, prenons le temps de digérer cela et de s'immerger dans l'univers des zombies, avec un peu de recul et de dérision.

Je me permets de notifier en premier lieu que la quatrième de couverture explique faussement l'intrigue, à savoir, l'équipe ne recherche pas un remède au "virus zombie" mais un traitement pour le sida dont est atteinte la leader du groupuscule terroriste. Les pays sous-développés étant globalement à feu et à sang, le seul espoir pour avoir une chance de trouver le dit traitement se trouve au siège des Nations Unies, donc New York. Je veux bien croire que l'idée de trouver un remède à une épidémie de zombies est alléchante, mais ce n'est pas le sujet. Le sujet c'est clairement la survie d'un groupe contre une humanité dévastée.

David Wellington revisite l'histoire de zombies sous un angle assez novateur. L'idée n'est pas de dépeindre la survie d'un groupe dans New York mais plus comment l'arpenter et repartir rapidement dans une enclave moins touchée par la dite invasion zombie. Il explique comment les pays sous-développés s'en tirent globalement mieux, et pour cause, ils sont fortement armés, méfiants par nature et plus en proie à se défendre. De plus, nous suivons deux points de vue, celui de Delkab et son groupe, et celui d'un personnage qui met du piment dans l'intrigue, Gary, un zombie qui présente la faculté de raisonner et de parler. Le zombie n'est donc pas seulement une entité bavante et en proie à l'envie de dévorer des cerveaux humains, mais une entité mort-vivante, cherchant à s'alimenter par tous les moyens pour retarder le processus de décomposition. Le point de vue de Gary permet de s'immerger dans l'esprit d'un mort-vivant qui prend conscience de sa condition et cherche malgré lui à s'en sortir. L'idée est très originale, et c'est en grande partie ce qui rend l'histoire intéressante.

Nous retrouvons tout de même quelques incontournables, à savoir, un groupe de réfugiés surarmé dans une communauté autonome avec ces travers, les scènes d'action pour le moins héroïques, clairement influencés de ce qu'on peut trouver dans les production cinématographiques américaines. Ce qui a sûrement nettement contribué au succès et à la publication de la série en format papier.

Le seul regret que je peux avoir (je vais titiller mais c'est tentant), c'est le choix de facilité de traduire le titre de l'ouvrage et la série par des titres anglophones. Ils ne correspondent même pas aux titres originaux, et cela donne l'impression qu'un titre français sonnerait tarte. C'est dommage et sans intérêt. Néanmoins, je peux dire que mon impression a été globalement plutôt bonne dans la lecture de ce premier tome de la série. L'histoire est originale, parsemée de traits d'humour discrets mais efficaces. Les chapitres étant très courts, il contribuent davantage à une bonne fluidité et un effet "page-turner" qui ravira sans aucun doute les amateurs de fictions de zombies.

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