Effet Miroir

Effet Miroir

Makyo, de son vrai nom Pierre Fournier est un dessinateur et scénariste de bande dessinées né en 1952 à Dunkerque. Il est le frère du scénariste de bande dessinée Toldac. Il a commencé sa carrière dans Le Journal de Spirou. C'est avec la série Jérôme K Jérôme Bloche dessinée par Dodier, dans les années 1980 qui s'est fait connaître. Dans le tournant des années 2000, il abandonne le dessin pour se consacrer exclusivement à l'écriture de scénarios. Il obtient en 2020 avec Alessia Buffalo, le Prix des collèges au Festival d'Angoulême 2020 pour Obie Koul tome 1 -Un Week-end sur deux chez mon père.

Laval Ng, de son vrai nom Laval Ng Man Kwong est un auteur mauricien de bandes dessinées. Après une expérience entre 1992 et 1994 dans le dessin animé, il obtient un Bachelor of the Arts aux Etats-Unis. En revenant sur l'île Maurice, il exerce d'abord comme graphiste indépendant et caricaturiste en collaborant à des revues locales. En 2002 lors du Salon de la BD de la Réunion, il fait la connaissance de Makyo qui lui propose de reprendre La Ballade au bout du monde (Glénat) qui marquera un tournant dans sa carrière.

Course-poursuite dans la forêt

Louis Ferrant travaille dans l'usine des Etablissements Ferrant, une entreprise de père en fils depuis 1889. Il est l'aîné héritier de la dynastie. Tous les aînés s'appellent Louis, c'est comme ça que se fait la transmission. Un jour, Louis part courir en forêt comme il en a l'habitude, mais cette fois-ci ne se passe pas comme les autres. Il se fait courser par un motard casqué, il en a après lui et est bien déterminé à ne pas le lâcher, mais pourquoi ?

Un thriller étonnant

Ce qui marque au premier coup d'œil dans cette bande dessinée, ce n'est pas tant l'intrigue, mais la patte de couleurs de Laval Ng est vraiment captivante. Avec cette gamme chromatique automnale et ces décors de forêt, le rendu est vraiment très joli à regarder.

La lecture quant à elle, se passe très vite, au rythme de notre coureur, très peu de dialogues, et juste cette pourse-poursuite haletante où l'on peut imaginer le bruit assourdissant de la moto, et le crissement des pieds du coureur sur les feuilles. Il y a différentes ambiances qui s'y dégagent des scènes de prison, et de forêt, avec différentes heures de la journées.

L'idée est intéressante bien que le dénouement sur l'identité du motard mystérieux (un indice, c'est en lien avec le titre) soit un brin tiré par les cheveux. J'ai néanmoins assez apprécié cette bande dessinée, beaucoup pour sa patte graphique bien évidemment et son ambiance, qui arrive à montrer plusieurs univers allant du luxe et raffiné au sombre et au glauque.