Lorsque notre héros meurt dans le naufrage de son voilier, le passeur qui vient à sa rencontre ne parvient pas à graver sur sa paume sa ligne post-mortem qui décidera de sa destination finale après sa mort. Privé de poids et balayé par les vents, celui-ci s'envole alors pour les Antres. Le malheureux est désormais une âme errante dans un monde à la logique et aux habitants bien particuliers.
La mort… et après
Voici l’histoire d’un jeune homme qui meurt dans le naufrage de son voilier. Il est recueilli par un passeur mais s’envole avant que celui-ci ne grave avec son stylet sur sa paume sa destination post-mortem. Le voici qui débarque sur un ilot où est enfermé Napoléon, toujours en quête de Wellington dont il veut se venger. Mais voilà : sans ligne post mortem, on ne sait vraiment quoi faire de lui. Le voici donc devenu une âme errante, en quête de son destin. Il va croiser bien des être très étranges, dont Napoléon (décidément), dont la taille a été réduite, ou… Johnny !
Une œuvre singulière
Eric Puybaret s’est fait connaître d’un large public avec Cache-Lune en 2002. Il signe ici avec Les Antres le premier volume d’une trilogie onirique à la poésie (oui, monsieur) très singulière. Il n’est pas sûr que tous accrochent à sa démarche graphique mais il faut pouvoir accorder sa chance à cette histoire d’un mort en recherche de sa destination (et de son destin), accompagné de Napoléon (ça, fallait le faire). À lire.
Sylvain Bonnet