Les chevaliers ne meurent jamais
Peut-on revenir d’entre les morts ? C’est ce qui arrive à Garalt, célébré autrefois comme le meilleur chevalier du monde et tué par Roland, le neveu du roi Kaarl, dans un accès de colère. Par amour, la fée Alcyna l’a ressuscité et voici Garalt qui parcourt le monde. Il sauve ainsi Angélique, condamné par Roland (décidément) à être dévorée par un monstre marin pour avoir repoussé ses avances. Garalt participe sous le nom d’Onfroi de Malemort à la Grande Joute et bat tous ses adversaires, y compris Bradamante qui fut sa femme et lui donna un fils… Pendant ce temps, morgane la fée, jalouse de sa sœur Alcyna, apprend comment Garalt peut être tué à nouveau…
Du poème à la bande dessinée
Voici la transposition d’un poème de l’Arioste (1474-1533) datant de 1516 et brodant sur les personnages de Roland et de Charlemagne, du moins leurs versions mythifiées issues de la chanson de Roland. Ici, le célèbre Roland paraît fou, déséquilibré et en proie à ses passions (c’est un euphémisme). Le scénario est signé Philippe Pelaez, auteur de Bagnard de guerre ou du Bossu de Montfaucon. Il est aidé ici par le dessinateur Laval NG qui donne des planches âpres et solides. On sent la violence exsuder littéralement de certaines pages. Un bon album donc, on attend avec impatience la conclusion de l’histoire.
Sylvain Bonnet