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Nevernight, tome 1 : N'oublie jamais

Aux éditions : 
Date de parution : 05/10/22  -  Livre
ISBN : 9782290364338
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AstridB   - le 05/01/2023

Retour sur l'excellent tome 1 de Nevernight : N'oublie jamais de Jay Kristoff

On ne le présente plus, auteur d’Aurora Squad, Illuminae, La Guerre du Lotus et plus récemment de L’empire du Vampire, Jay Kristoff a su s’imposer dans le domaine de la fantasy, qu’elle soit adulte ou jeunesse. Cette chronique se consacrera au premier tome de Nevernight, N’oublie jamais, une saga de fantasy qui revisite avec brio la trame de l’assassin vengeur.

Fille d’un renégat exécuté, Mia Corvere échappe de justesse à son assassinat à l’aide d’une ombre parlante ayant la forme d’un chat. Livrée à elle-même, elle va errer dans la rue avant d’être recueilli par un ancien membre de l’Église rouge. Âgée de 16 ans, la jeune femme, éprise de vengeance et prête à tout pour atteindre son objectif, va devenir l’une des apprentis du groupe d’assassins le plus dangereux de toute la République : L’Église rouge. L’échec est puni de mort. L’amitié n’a pas sa place dans cette institution. Sur trente élèves, seulement quatre deviendront des Lames, les élus de Notre-Dame du Saint-Meurtre. Y parviendra-t-elle ? À quel prix ?

Jay Kristoff nous prouve ici sa maîtrise en matière d’univers, mais aussi de personnage. Mia est un personnage féminin cohérent, complexe et touchant à sa manière. Ses actions, ses réflexions sont en adéquation avec son vécu, sa vision — forcément biaisée — du monde, son désir de vengeance et son évolution de jeune femme de la rue à future assassin. Tric, Naev ou même Ashlinn ne sont pas en reste. Même si l’on retrouve les relations classiques à ce genre d’univers (ennemis, amis, amant, mentor), l’auteur est un formidable conteur qui nous entraîne dans les pas de Mia et son apprentissage — mortel — pour devenir une assassin.

C’est un premier tome dense et riche qui prend en intensité au fur et à mesure que Mia se rapproche de son « examen final ». On découvre en même temps qu’elle les cours particuliers auxquels elle devra exceller, quitte à risque sa vie et la perdre. Une « école », oui, mais d’assassins. Si tu meurs, c’est de ta faute. Peu à peu, la découverte laisse place à la survie. La mort rôde. Les pions se mettent en place. Rien n’est laissé au hasard et la fin réserve bien des surprises.

Quant au worldbuilding, ce tome nous dévoile essentiellement l’Église rouge et Sépulcra, cette ville malsaine, étrange mélange entre la Rome antique et Venise de la Renaissance. Pour autant, l’auteur dissémine des informations sur son monde au fil du récit, donnant à voir un univers plus étendu que l’on découvrira sans nul doute dans les prochains tomes. Les quelques touches de magie sont rafraîchissantes et bienvenues, plus complexes qu’elles n’y paraissent. La magie donne, mais prend en retour.

Le point noir, à mon sens, ce sont les notes de bas de page. Elles sont immenses et intrusives, surtout au départ et dans un format poche, elles prennent parfois la page complète. C’est dommage d’avoir choisi de développer l’univers dans des notes de bas de page qui viennent gêner la lecture, et ce, malgré les touches d'humour présentes. Le récit aurait probablement gagné en intégrant ces explications directement dans l’histoire. Cela n’enlève en rien à la qualité du roman et à l’univers mis en place par l’auteur, tout simplement parce que ces notes ne sont pas indispensables à la compréhension globale et c’est une bonne chose.

En bref, c’est un très bon premier tome de saga.

Les poches sont publiés chez J'ai Lu et les grands formats chez Desaxus.

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