Le goût du risque
On peut dire beaucoup de choses des éditions La Volte mais ils ne manquent pas de courage éditorial : les voici qui publient La Trame, une novella produite par un groupe inconnu de quatre jeunes auteurs qui ont imaginé un univers, Léria, dont ils écrivent depuis 2015 les aventures, on va le voir, détonantes.
Qu’est-ce que Léria ?
Voici donc un continent balayé par des marées… Vertes. La végétation occupe ici une place primordiale, remodelant le paysage constamment, menaçant les villes qui vivent derrière des cuves. Évidemment la vie n’est pas facile dans ces villes, tenues par des pouvoirs plutôt autoritaires. Mais il y a des gens qui ont pris le parti de vivre de cette marée permanente, construisant ce qu’ils appellent la Trame, créée par ce qu’ils appellent le Pas. Les trameurs travaillent la marée pour en extraire des trésors qu’ils échangent ensuite contre de la nourriture. C’est ainsi que Chiffe veut vivre, elle veut être une Trameuse. Il lui reste à créer son Pas.
Nébuleux et poétique
La Trame est un récit touffu, ardu qui demande au lecteur de s’accrocher. On se doit en tout cas de saluer ici le travail sur la langue. De plus, l’univers décrit ne manque pas de charme, de poésie même. Par contre, l’ensemble reste assez nébuleux, surtout si on est un amateur de fiction linéaire ou si on aime la clarté. Certains apprécieront.
Sylvain Bonnet