L'humanité invisible

On a lu et aimé la vertigineuse science fiction de L'Humanité invisible de Liu Wei et Pan Zhiming (Les Futurs de Liu Cixin)

Après l’apocalypse

Lorsque l’humanité apprend qu’elle risque d’être annihilé par un flash d’énergie solaire, elle décide d’envoyer dans l’espace des arches contenant des échantillons d’espèces terrestres avec comme but de trouver des planètes habitables. L’une de ces arches, la première, revient dans le système solaire. À son bord se trouve le Précurseur, dernier survivant de l’équipage. Il espère retrouver de la vie sur Terre, lui qui n’en a trouvé nulle part ailleurs. Lorsqu’il arrive en orbite, il constate que les océans se sont vaporisés, qu’il n’y a plus trace de rien… mais un message vidéo arrive. Il découvre des images du flash solaire, arrivé sept cent ans plus tôt que prévu. Et aussi des humains ! en fait ce sont des micros-humains, créés par l’ingénierie génétique peu après son départ. Heureux de son arrivée (il est un peu leur ancêtre), ils lui racontent leur histoire.

Un récit déconcertant

Dans la série Les futurs de Liu Cixin, l’auteur du Problème à trois corps, voici que Delcourt publie L’humanité invisible. Aux commandes on retrouve Liu Wei comme scénariste et Pan Zhiming au dessin (il était connu ici comme coloriste). Le résultat déconcerte. Le graphisme hésite entre des planches sombres, au graphisme anguleux, et des passages sous influence Manga lorsque le récit passe du côté des micros-humains. La juxtaposition des deux univers choque et c’était certainement l’ambition du dessinateur. L’histoire, quant à elle, paraît ahurissante, vertigineuse comme c’est souvent le cas dans les nouvelles de Liu Cixin (pensons à Au-delà des montagnes). L’amateur appréciera.

Sylvain Bonnet