La transhumance galactique des Fenjicks est menacée. Traquées depuis des millénaires par des reptiliens hermaphrodites, les Chalecks, ces créatures cosmiques intelligentes ne servent plus que de taxis vivants à travers l’espace. Après des années de servitude, leur nombre s’amenuise et leur espèce est menacée d’extinction. Mais leur mystérieux chant silencieux traverse toujours la galaxie. Il porte en lui les notes d’un nouvel espoir : le soulèvement des cybersquales. À travers le destin d’extraterrestres que rien ne prédestinait à la lutte, Le Chant des Fenjicks nous offre un roman choral où chaque voix est la pièce d’un puzzle, et chaque protagoniste, le rouage invisible d’une révolution qui le dépasse. Luce Basseterre signe une préquelle incroyablement réussie à La Débusqueuse de mondes et compose une mélodie silencieuse, violente et douce à la fois, qui vous emportera dans des contrées insoupçonnées.
Du sort des baleines cosmiques
Les Fenjicks sont des baleines galactiques qui voguent dans l’espace. Or leur transhumance galactique est désormais remise en question. Traqués depuis des millénaires par les Chalecks, ces gigantesques créatures cosmiques sont transformées en vaisseaux vivants, très utiles pour traverser l’espace. Les Fenjicks sont maintenant au bord de l’extinction mais leur chant, lui est toujours vivant et vise à soulever l’espèce des cybersquales. Sans compter que les membres d’autres espèces, comme les humains s’intéressent à leur sort…
Un roman complexe
Le chant des Fenjicks est la préquelle à La débusqueuse de Mondes (Mü, 2017), due à la plume de Luce Basseterre, un des espoirs de la science-fiction francophone. Il s’agit d’un récit à plusieurs voix, donc plusieurs personnages, humains et non-humains mélangés. Ici le problème principal pour un lecteur lambda est de réussir à s’y retrouver tant l’intrigue, foisonnante, s’avère complexe, voire compliquée. Le vieux lecteur des X-men reconnaître dans l’espèce des Fenjicks des animaux analogues aux Acanti, animaux apparus dans la série en 1982 : songeons à La saga des Broods, vieil album paru chez Lug et contenu dans une intégrale mal traduite de Panini.
Beaucoup ont aimé La débusqueuse de mondes, ils y trouveront certainement leur compte.
Sylvain Bonnet