ÉTABLI EN 2025, l'objectif de la nouvelle agence des Nations unies était simple : défendre les générations à venir et protéger toutes les créatures vivantes, actuelles et futures. Il fut vite surnommé « le Ministère du Futur ». Mary Murphy, directrice du ministère, prend sa mission très au sérieux: aide aux plus démunis, négociations avec les puissances financières pour contenir les émissions carbone, surveillance de l’écoterrorisme... Mais faudrait-il employer des moyens plus radicaux ? L'humanité saura-t-elle emprunter le chemin de la coopération pour éviter l’effondrement ?
Affronter et surmonter la crise climatique
Suite à une canicule en Inde qui cause le décès de millions de personnes, les Nations unies créent une nouvelle agence surnommée « le ministère du futur ». Son but est de sauver les générations à venir et de faire respecter les accords issus des différentes Cop. Mary Murphy, une diplomate d’origine irlandaise, y est nommée et constitue son équipe : les négociations pour faire baisser les émissions de carbone s’annoncent d’avance très ardues. Mary est un soir pris en otage par un survivant de la canicule indienne qui l’accuse de ne pas en faire assez. Elle va redoubler d’efforts après cela pour empêcher la catastrophe, quitte à couvrir certaines opérations… Est-ce que cela sera suffisant ?
Une utopie moderne
Grand prix de l’imaginaire du roman étranger en 2024, Le ministère du futur tient autant du roman que de l’essai, tant Kim Stanley Robinson (auteur de la trilogie de Mars, où il décrivait les étapes de la terraformation de la planète rouge) s’est documenté sur toutes les solutions à mettre en œuvre pour contenir le réchauffement climatique (géo-ingénierie incluse), changer d’économie… Le résultat est parfois indigeste mais souvent passionnant, y compris les chapitres où Robinson décrit les innovations monétaires à mettre en place, y compris la création d’une nouvelle monnaie. Une lecture qui fait réfléchir, urgente quand on voit l’actualité la plus récente.
Sylvain Bonnet