À bord de son vaisseau pirate, entouré des fantômes de son équipage disparu, le capitaine Kaïmann cherche à se délivrer de la malédiction qui le transforme lentement en reptile. Alors qu’il parcourt l’univers à la recherche d’un remède contre sa mutation, il trouve l’amour auprès de la mystérieuse Aurora, une femme toute droit venue d’un futur condamné à une destruction quasi-certaine.
Un pirate maudit
Issu d’une famille d’aristocrates, Kaimann a d’abord commandé une rébellion qui a échoué avant de devenir pirate. Aidé des fantômes holographiques de son équipage, il attaque les vaisseaux spatiaux tout en cherchant à guérir de la mutation dégénérative qui le transforme peu à peu en reptile : seul un remède tiré d’une fleur, la reptornilia, peut, momentanément, inverser le cours de sa mutation. Un jour, Kaimann surprend sur son vaisseau une femme, Aurora, une prêtresse du vide venue du futur. Et là arrive l’impensable : Kaimann tombe amoureux d’elle et lui jure de lui montrer les étoiles. Mais cette femme du futur disparaît bientôt. Comment pourra-t-il la revoir ?
Un écrin offert à un personnage torturé et émouvant
Le personnage de Kaiman apparaissait dans Avant l’Incal et Final Incal. Énigmatique et charismatique, il avait impressionné les lecteurs par sa passion envers Louz de Garra. Dan Watters, qui a travaillé pour Image et Vertigo, imagine ici en compagnie de Jon Davis-Hunt une histoire assez poignante autour de ce pirate meurtrier et romantique, épris d’idéal, condamné à devenir un monstrueux saurien. Saluons donc bien bas cette réussite, même si c’est l’habitude dans l’univers de l’Incal.
Sylvain Bonnet