Un mal mystérieux
Anne vit dans la petite ville de Shadow Hills. Enfant, elle a perdu sa sœur Dana, qui a disparu sans laisser de traces. Devenue adulte, Anne tient une cafétéria où elle voit débarquer un matin son béguin d’ado, Cal, parti faire ses études dans une grande ville… mais la roue tourne et le voici de retour, pas sûr d’être bien accueilli par son frère Will. Ce dernier est devenu d’important grâce aux forages (gaz de schiste ?) effectués sur les terrains qu’il possède. Mais une mystérieuse épidémie se répand : les gens exsudent une substance noire qui les recouvre presque entièrement. Cal est bientôt contaminé, Anne l’emmène à l’hôpital… qu’ils trouvent vide. Ils découvrent un trou dans le sol et s’y engagent. Anne croit voir Dana…
Une histoire singulière
On ne connaissait pas encore ici Sean Ford, auteur apparemment expérimenté et auteur notamment de Only Skin (Rackham, 2013). L’histoire de Shadow Hills s’apparente au conte moral : voici une petite ville qui pâtit de l’exploitation de son sous-sol (c’est très chtonien) et d’un mal mystérieux (on dirait que du pétrole recouvre les victimes) qui vient comme en « rétribution » de l’exploitation du gaz de schiste (ce n’est pas dit mais ça y ressemble) et qui semble être dû à l’empoisonnement de l’eau (je vous laisse lire). Soit, on appelle ça de l’éco-fiction, ce n’est pas mal fait et le graphisme séduira certains amateurs. Mais je préfère Neal Adams qui, d’ailleurs, aurait pu tout à fait signer ce genre d’histoire.
A découvrir.
Sylvain Bonnet