Owen a toujours parcouru le royaume, ne répondant qu'à l'appel du sang. Mais il vient d'être victime d'une malédiction, laquelle lui impose de faire le bien jusqu'au restant de ses jours. Accompagné de son arme, la dénommée Hache, dont la soif constante a toujours guidé ses moindres gestes, il va devoir venir en aide à tous ceux qui sont dans le besoin. Mais il est une chose qu'Owen déteste plus qu'une vie de contraintes : les sorcières. Alors quand il est obligé de faire équipe avec l'une d'entre elles, cela s'annonce compliqué.
Un barbare maudit
Owen est un barbare, fils de barbare et il aime ça. Il aime se battre, il aime tuer, il aime ensuite boire et baiser (c’est lui qui le dit). Mais sa vie a changé lorsque trois sorcières lui lancent la malédiction suivante : il échappera à l’enfer en secourant les innocents, les miséreux, les opprimés. Comme Owen n’est guère pressé de retrouver ses victimes dans l’au-delà, il accepte… depuis, accompagné d’une hache magique très volubile (elle parle vraiment beaucoup), Owen s’efforce d’aider les gens. C’est comme ça qu’il sauve une jeune nécromancienne, Soren. A eux deux, ils vont devoir affronter l’abbé, une manifestation du mal très retorse. Owen y est prêt.
Un album déjanté
Ce premier tome de Barbaric, concocté par deux auteurs encore inconnus de nous, se lit d’une traite. On note bien sûr la référence à Conan le barbare (plus au film de Milius qu’aux nouvelles d’ailleurs), le second degré et pas mal d’ironie. Dur pour un barbare de devoir faire le bien contre sa nature… pas tant que ça au fond d’ailleurs, le personnage finit par s’attacher à la jeune nécromancienne. Notons aussi un graphisme hâché, très sanguinolent, dans l’esprit du scénario. L’histoire se termine sur l’apparition d’un vampire, gage de nouvelles aventures pour ce barbare forcé de faire la justice. Au final, Barbaric est une réussite dans son genre.
Et un projet d’adaptation sur Netflix est en cours.
Sylvain Bonnet