Un monde oublié est le récit tiré du manuscrit, écrit et jeté dans l’océan antarctique par Bowen J. Tyler : en 1916, en pleine guerre mondiale, à la suite de deux naufrages consécutifs et par suite d’une navigation sous-marine aléatoire, Bowen Tyler, un ingénieur de marine, miss Lys La Rue et les membres anglais et allemands, forcément antagonistes, rescapés des équipages naufragés, pénètrent au cœur de l’île de Caspak, île que l’évolution des espèces n’a absolument pas touchée. Leurs rencontres avec d’étonnantes créatures antédiluviennes – dinosaures, ptérodactyles, etc. – seront aussi dangereuses qu’extraordinaires. L’étonnement, puis la peur et l’horreur ne tarderont pas à se faire jour...
Retour à Caspak
Le manuscrit de Bowen Tyler a été retrouvé par le dénommé Jim qui le porte à son père mais celui-ci est décédé : c’est Tom Billings, le secrétaire particulier (et ami de Bowen) qui le reçoit. Et qui croit à cette incroyable histoire d’une île perdue près de l’Antarctique abritant dinosaures et hommes préhistoriques. Billings monte une expédition, retrouve l’île en question et réussit à y pénétrer en hydravion, manquant de se faire rentrer par un… Ptérodactyle. Tout était donc vrai et Billings, armé de son fusil, part à la recherche de son ami. Il y sauve la jeune Ajor, une jeune sauvageonne dont il s’amourache et découvre les différentes espèces qui peuplent cette île. Mais Bowen est-il encore vivant ?
Une adaptation distrayante
Sans avoir lu Edgar Rice Burroughs, on peut prendre plaisir à cette adaptation d’Un monde oublié par Eric Corbeyran (Le chant des stryges), grâce au dessin dynamique de Gabor (on l’avait déjà remarqué lors du premier tome). Cette histoire a hanté l’imaginaire de pas mal de créateurs depuis un siècle, dont James Cameron pour Avatar et bien sûr Steven Spielberg. Sans crier au génie, le récit constitué par ces deux albums est très distrayant et est un petit plaisir pour les yeux. Beaucoup apprécieront.
Sylvain Bonnet