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Je ne me lasse pas de vivre

Aux éditions :   -  Collection : 
Date de parution : 06/11/24  -  Livre
ISBN : 9782330197995
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Nous sommes en 5870. Depuis le Grand Bond scientifique, le monde vit dans un bien-être matériel et moral total. Finis les crimes et les guerres, la science a tout résolu, elle s’est même chargée d’offrir aux hommes l’immortalité, grâce aux “korgs”, des êtres déshumanisés qui servent d’enveloppe corporelle pour accueillir les cerveaux transplantés des humains.
Dio Kopereïk va bientôt fêter ses mille ans. Il se rend dans un Centre de Renaissance pour une énième transplantation. Cette fois encore il décide de prendre un corps masculin, comme dans sa dernière vie. Sur sa route, il croise Kaya, dont il s’éprend éperdument. Kaya vit dans une Oasis de Vérité avec d’autres “mortels” qui regrettent le temps où les gens mouraient de leur belle mort. Mais le Cerveau Artificiel, l’intelligence toute-puissante au service de l’État Éternel, est programmé pour garantir la survie de tous les citoyens…

SylvainB   - le 14/02/2025

Je ne me lasse pas de vivre de Jaroslav Melnik, Le cauchemar derrière l’utopie

Le cauchemar derrière l’utopie

Nous voici projetés en 5870. L’humanité a vaincu la mort : comment ? Grâce à la transplantation du cerveau dans des corps neufs, des « korgs ». Au début réservé à l’élite, la pratique s’est généralisé grâce à l’institution de l’état éternel, « L’ETANEL », gouverné par une intelligence artificielle, le CERVART. Plus de guerre, plus de violence, juste l’éternité qui s’offre aux hommes.

Dio est un de ses immortels chanceux : il a vécu près de mille ans, enchaînant les existences, les mariages. Il lui est même arrivé d’être une femme. Mais le voilà qui croise Kaya, une jolie jeune femme. Elle fait partie de ceux qui ont refusé de devenir immortel et vit avec d’autres, mortels donc, dans une oasis de vérité. Peu à peu, Dio va remettre en cause le système et découvrir que les korgs sont des humains normaux. Mais les mortels sont victimes d’une épidémie qui les décime. L’ETANEL jure qu’il n’y est pour rien. De sa quête de vérité, Dio ne ressortira pas indemne.

Un livre mordant

Auteur de Macha ou le IVe Reich (Actes sud, 2020) et de L’oiseau qui buvait du lait (Actes sud, 2023), Jaroslav Melnik nous offre ici une fiction philosophique en partant d’une idée simple : est-on encore humain au bout de mille ans et d’une bonne douzaine d’existences ? Le pauvre Dio passe par bien des stades de désespoir. Je ne me lasse pas de vivre est un conte qui interroge notre humanité et notre rapport au corps et à la mort. Je suis certain que bien des tenants du transhumanisme adoreraient changer de corps tous les 80 ans et vivre éternellement. La conclusion du roman est amère, comme la vie parfois.

 

A découvrir.

 

Sylvain Bonnet

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