Thomas Day est en interview dans le numéro 53 de Présence d'Esprit.
Il évoque ses prochains projets au détour d'une questions sur la violence...
"PdE : Le Trône d'ébène ainsi que Le Dernier Voyage de l'automate joueur d'échecs (une nouvelle qui se déroule aussi en Afrique, publiée dans Bifrost n°42) sont deux textes différents de ce que tu as pu écrire auparavant. La colère, la violence et le sexe y sont moins présents que dans certaines nouvelles, je pense à Stairways to Hell ou plus près de nous La Cité des Crânes par exemple. Est-ce que tu penses revenir à une écriture plus trash dans le futur ?
Thomas Day : C'est fait, je viens de finir un roman très dur (et en même temps assez marrant, du moins je l'espère) sur le monde des yakuzas. Le sang et le sperme y giclent comme il faut. Je me suis plutôt bien amusé. C'est un hommage assumé à Quentin Tarantino, takashi Miike et Kenji Fukasaku.
Maintenant, pour mon prochain roman (puisque La Maison aux fenêtres de papier c'est terminé en ce qui me concerne), je me verrais bien faire un truc jeunesse pour changer de monde et aussi pour voir si je suis capable de pondre deux cents feuillets sans doutre une sodomie ou une éviscération à la petite cuillière.
J'ai aussi des projets de co-écriture avec Xavier Mauméjean et Ugo Bellagamba.
La naissance de mon fils Judicaël et l'arrivée imminente de son petit frère m'ont obligé à mettre de l'eau dans mon vin ; j'aurai préféré garder toute la colère de mes vingt ans, mais j'approche de la quarantaine, je vis dans la résidence de Desesperate Housewives et j'y pousse volontiers mon fils aîné sur son tricycle, alors c'est dur de rester en colère quand tout va à peu près bien."
Qu'en pensez-vous ?