Un film qui sans appartenir clairement à un genre de l'imaginaire serait tout à fait digne de figurer au catalogue des transfictions de l'ami Berthelot.
Soit je meurs, soit je vais mieux de Laurence Ferreira Barbosa, sorti en France en 2008, nous présente un jeune homme de 16 ans, Martial, affublé d'une mère un peu couveuse, et contraint suite au divorce de ses parents de déménager avec elle dans un appartement plus petit et de changer de lycée.
En grande difficulté pour s'intégrer (ce que sa chère maman ne va pas précisement arranger) Martial ne trouve rien ce mieux à faire que de se rapprocher d'un couple d'étranges jumelles qui le fascine, et qui vont l'entrainer vers une série de jeux dangereux.
Ce pitch pourrait donner un film ennuyeux, sauf que la réalisatrice a choisi, pour traiter le thème rebattu de la crise d'adolescence, ce registre particulier (un genre fictionnels selon Noosfere d'ailleurs) qu'est l'insolite.
Le terme freudien d' "inquiétante étrangeté" a été avançé pour ce film. Il convient très bien en effet à ces personnages bizarres et à ces situations absurdes, décalées jusqu'au surréalismes, sans que le film n'introduisent le moindre élément fantastique.
Ainsi d'une idée directrice du film, plutôt ingénieuse : les deux jumelles possédent les double des clé de tous les logis où leur mère travaille comme femme de ménage, et sont ainsi partout "chez elle" -inutile de dire qu'on ne sait jamais où elles habitent réellement. Cela rajoute aux éléments surréaliste un décor de la même trempe.
En plus la BO est magnifique. Bref, si vous avez l'occasion de voir ce petit bijou, n'hésitez pas.