ITW Raphaël Albert & Aurélien Police

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Raphaël Albert & Aurélien Police sont en interviews sur le site Uchronies.com à propos de leur roman chez Mnémos : Rue Farfadet.

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BC : Revenons à l'aspect uchronique : Dans cet univers la Révolution n'a pas eu lieu : Pourquoi ?? Comment le Royaume de France vit-il dans les années 1880, (peux tu nous parler de la Cour de France : où se situe t elle ? Qui règne? Comment fonctionnent les familles de nobles, sont-elles humaines, autres ?) Pourquoi cette époque en particulier, clin d'oeil à l'époque victorienne, verra t on des grands noms issus de la littérature victorienne détournés et réutilisés dans ton roman (un peu comme dans le Jeu de Rôle Château Falkenstein, ou la trilogie de Kim Newman, celle de Johan Heliot, les romans Ganesha, ou Kraven de Xavier Mauméjean ?) Et le peuple? Comment vit-il ? Y a t-il des syndicats? Des groupes terroristes anarchistes? Des ligues racistes? Des savants fous ? De drôles de machines inconnues chez nous ? Comment as-tu fait pour développer l'aspect polar dans Paname : la création des bars, des maisons de passe, des cafés, j'imagine que la Police et le Milieu sont mis en avant également ? T'es tu amusé à créer dans les deux cas une sorte de Who's Who? L'histoire du roman va t elle être essentielle à l'univers que tu as créé? Va t elle le changer? T'est tu déjà attelé à une suite ? Penses-tu développer d'autres œuvres de Steam-Fantasy ? Des Uchronies? Autre chose ?

Raphaël Albert : Pourquoi la révolution n'a-t-elle pas eu lieu? Mais j'en sais rien. Et je m'en fiche pas mal. Choisis toi-même. Je peux juste dire que, pour moi (et c'est dans cette optique que j'écris), les institutions du Royaume ont évolué d'elles-mêmes, selon un jeu politique plus routinier, et qu'il n'y a pas eu cette crise budgétaire qui a plombé l'Ancien Régime sur la fin. Et puis ce n'est pas le Royaume de France, et ce n'est pas Paris, malgré tout. C'est le Royaume, fondé par Djizû il y a 2000 ans, et co-dirigé, depuis l'apothéose d'icelui, par un triumvirat de Ducs et un Parlement. On attend encore le retour du Roi, chez moi. On y trouve une société d'ordres, à la médiévale, mais dans une société fin 19ème, avec tout un jeu politique droite-gauche généré par la révolution industrielle. C'est ce que je voulais en choisissant cette époque comme toile de fond de référence. Le peuple, c'est celui de 1890 autant que de 2010, avec une grande mixité sociale (??) : humains gobs, lutins, farfadets, centaures... Les humains dominent, cependant, démographiquement, politiquement et culturellement parlant. Il y a des anarchistes, de la xénophobie, des républicains, pas vraiment de savants fous mais des Technomages (encore que...), des machines comme chez nous mais à vapeur, et encore pas très nombreuses. Il y a de la magie, aussi, au quotidien. Je n'ai pas pensé à mettre Jules Verne ou Dorian Gray ou d'autres, je dois dire, et ça ne me tente pas, à vue de nez. Je préfère les clins d'oeil indirects (à une ou deux exceptions près). Pour le polar, c'est comme tu le dis : on en reprend certains thèmes, des figures, des lieux, certaines ficelles... Oui, la petite histoire de Sylvo croise la grande Histoire du Royaume, c'est plus drôle. Va-t-elle le changer? C'est bien possible. Le deuxième tome est déjà écrit, mais je vais pas tout déballer comme ça, oh... J'aime la Fantasy mais j'ai aussi envie d'écrire autre chose. J'ai un petit projet en cours sur le web (c'est de l'impro et c'est là : http://feuilleton-impromptu.over-blog.com/#) Enfin, on verra tout ça en son temps. Disons que j'ai d'autres idées dans mes cartons. Une utopie, ça me tenterait bien, par exemple. Une vraie. Mais déjà : finir Sylvo Sylvain !
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