Jérôme Noirez et la littérature jeunesse

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Quelles sont les limites que vous vous fixez pour la littérature jeunesse ?

Ne pas professer. Ne pas moraliser. Mentir le moins possible. Eviter de faire de la violence et de la cruauté une gourmandise comme ça pouvait être le cas dans un bouquin tel que Féerie pour les ténèbres. Rester intelligible... Je crois que ce sont mes seules limites.



Certains auteurs semblent croire qu'il est plus facile d'écrire pour la jeunesse que pour un public adulte. Qu'en pensez-vous ?

A mes yeux, ni plus facile ni plus difficile. Juste plus... sensible et subtile. Dans une certaine mesure, j'écris en jeunesse avec plus d'affection (entendez : plus de tendresse) que je ne le fais en adulte.
Et j'ai pu, en effet, constater une vague condescendance chez certains auteurs pour adulte à l'égard des auteurs pour la jeunesse. Je pisse très libéralement à la raie de cette condescendance.


Auriez-vous quelques conseils à dispenser pour ce genre en particulier ?

Ne pas professer. Ne pas moraliser. Mentir le moins possible. Eviter de faire de la violence et de la cruauté une gourmandise. Rester intelligible... En bonus : Ne pas trop cultiver la nostalgie de sa propre jeunesse (les gamins s'en balancent, de la jeunesse des vieux)... Toujours un peu surestimer son lecteur, et envisager ce dernier comme quelque chose de très précieux.
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