Un ami travaille en thèse sur "les enjeux politiques de la vulgarisation scientifique". Grosso modo, ce sont des questions du genre: pour bien voter, faut-il être au point en sciences?
Au cours d'une discussion, il m'a demandé si la science-fiction pouvait relever de la vulgarisation scientifique, si elle l'avait fait sciemment, ou s'il y avait trop d'invention pour qu'on puisse parler de vulgarisation de thèses scientifiques rigoureuses.
Plutôt que de partir dans des réponses abstraites, sur ce que la SF "devrait" faire, je vous propose de réagir, de répondre par des noms, des oeuvres, des exemples, à la question posée.
Je reproduis aussi l'une de ses questions, en laissant à chacun (et notamment aux auteurs qui fréquentent le forum, s'ils veulent bien témoigner de leur propre démarche) le soin de répondre ce qu'il en pense:
"En outre, je me demandais si on trouvait chez les auteurs de SF cette conviction typique des Lumières et présente chez de nombreux vulgarisateurs que l'émancipation passe par l'appropriation de la science."
Et je commence par ouvrir le bal des réponses: j'avais spontanément indiqué des noms comme Greg Egan (Cité des Permutants, Enigme de l'Univers), des gens comme Bear, Benford... Baxter, sans doute aussi (mais lui je ne l'ai pas lu).
Mais ce que je ne sais pas, c'est si ces auteurs construisent leur oeuvre en SF uniquement parce qu'ils y trouvent le cadre conceptuel et esthétique adéquat pour raconter une histoire, ou s'ils ont vraiment derrière la tête l'idée de vulgariser la science, de refourguer en douce au lecteur des infos scientifiques.
A vous les amis, et merci d'avance de la part de Frank (l'ami en question) pour vos réponses.