Stéphane Marsan est en interview dans le magazine Khimaira n°13.
Il évoque Bragelonne bien entendu dont il est le directeur avec Alain Névant et la manière dont ils décident de lancer de nouvelles collections comme L'Ombre ou Bragelonne SF.
"K : Comment décidez-vous de lancer une nouvelle collection ?
SM : une collection naît de deux intiniatives : soutenir un genre, d'une part, et diriger certains livres vers certains lecteurs d'autre part. Ainsi, en des temps de vaches maigres pour la SF, nous avons lancé une collection de SF à part entière afin d'aider le genre à reconquérir une place dans les rayons, et pour fournir à des lecteurs en manque une offre digne de ce nom. Le projet dans un tel cas, c'est "pas d'erreur, c'est Lesieur" : ça ressemble à de la SF, c'en est et si tu en veux, c'est pour toi, voilà. En revanche, pour L'Ombre, consacrée à l'horreur, il s'agissait de ressuciter un genre qui a complètement disparu des librairies, sous ce nom là en tout cas. (...) Ma devise est : des romans de Fantasy avec des couvertures de Fantasy dans le rayon Fantasy pour des lecteurs de Fantasy, et ça vaut pour tous les genres. On ne sort de ce schéma qu'à ses risques et périls".
Le reste de l'interview est donc dans Khimaira avec quelques saillies du genre "K : Votre plus grande réussite ? SM : (...) Mettre un bon coup de pied au cul à l'édition d'imaginaire dans ce pays, dont les acteurs sont souvent d'une tristesse et d'une aigreur insuppotables." ou "Bragelonne représente 20% des ventes de la Fnac en SF et en Fantasy (..). Ca montre du même coup la défaite ou le désintérêt des gros groupes, qui se foutent royalement de l'imaginaire et n'y connaissent rien. Tant pis pour eux.".