Une interview d'Anne Guero

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Elle est publiée sur Yozone

Extrait :
"Votre œuvre est souvent très métaphorique (cf la fin de la trilogie d’Ayesha), que fait-il lire dans cette « Arche de Noa » pour en sucer la substantifique moelle ?
Anne Guero : Beaucoup de livres et de contes font des enfants des témoins d’un monde magique… un monde magique dont ils perdent les clés dès qu’ils dépassent un certain âge, ou qu’ils arrivent à la puberté. Dans « l’Arche de Noa », j’ai voulu présenter le concept contraire. Je pense que la pré-adolescence est au contraire le moment où l’on découvre la noirceur du monde mais aussi sa complexité, sa beauté, ses infinies possibilités… bref, sa magie. Et c’est ce qui se passe pour l’héroïne, Noa, qui à douze ans obtient brusquement « La Vision », c’est-à-dire l’aptitude de voir l’autre partie du monde, celle qui est magique, et les créatures qui le peuplent. Attention, il y a beaucoup d’obscurité, de dureté ou de violence dans cette partie nouvelle du monde, mais c’est cela qui en fait la beauté.
Bref, je ne considère pas que la perte de l’enfance et le passage à l’âge adulte soit un renoncement, un abandon, un appauvrissement. Au contraire, c’est un gain. Et c’est ce que je veux illustrer dans ce roman."
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