Le Cafard Cosmique a interviewé Johan Heliot.
C'est ici Extrait sur l'ordre Noir et sur ses projets :
"Ordre Noir s’intéresse à l’uchronie, à la falsification historique, deux thèmes qui vous sont chers ?
Johan Heliot : Dans la mesure où près de la moitié des mes bouquins y sont consacrés, je crois que la réponse est évidente. Je suis venu à l’Histoire en poursuivant des études pour retarder le plus possible mon entrée dans le monde merveilleux du travail, et j’ai attrapé le virus. J’ai peu à peu compris que la façon dont on écrit l’Histoire officielle est elle-même une falsification dans le sens où elle correspond à l’idéologie dominante du moment, et ne demande qu’à être révisée par la génération suivante de chercheurs et historiens. Je considère l’uchronie, outre son évident aspect ludique, comme l’exercice fictionnel équivalent parfaitement à cette pratique. De plus, il permet de s’affranchir de la rigueur du roman historique, un peu pesante à mon goût. Je citerai ici, quitte à passer pour pédant, notre bon Dumas, quand il disait qu’on peut se permettre de violer l’Histoire pourvu qu’on lui fasse de beaux enfants !
Parlez-nous un peu plus de cette rentrée chargée que vous évoquiez plus haut. Qu’est-ce qui s’annonce ?
Johan Heliot : D’abord le tome 2 de la série Le Tempestaire, chez Baam !, dès septembre, qui s’intitule Les Flibustiers du vent – c’est toujours de la fantasy plus ou moins historique. Puis le premier volet des aventures de Nada Solstice, L’avaleur de talent, destiné aux plus jeunes, chez Gründ – une sorte de fantastique steampunk ? Ensuite une fantaisie uchronique en forme de variation martienne, La guerre des mondes n’aura pas lieu !, chez Mango, et enfin le dernier tome de la trilogie La Quête d’Espérance chez l’Atalante, là c’est de la pure SF. Et en 2011, je reviens à nouveau vers la littérature adulte et de science-fiction, mais je n’en dirai pas plus..."