Utopiales - Les noochroniques de Yann Minh

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EN CONSTRUCTION
mais comme ça risque de durer longtemps, voici le début de ma noochronique, dont le "master" est ici
http://noozone.free.fr/noocrypte/viewtopic.php?t=542

Si vous voulez que je modifie, informe, supprime des commentaires ou photos vous concernant, n'hésitez pas à me le demander.



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J'ai été proposé par Gilles Francescano de l'association Art & fact http://www.artetfact.org/ , pour présenter mes créations graphiques, video, et interactives au fameux festival des utopiales à Nantes.
http://www.utopiales.org/2008/spip.php?article58

Les organisateurs m'ont préparé un espace et un accueil exceptionnel, et je ne saurai trop remercier Art & Fact, la direction des Utopiales, et l'équipe technique de la cité des congrès pour leur invitation, la qualité de leur accueil et leur encadrement technique.

Ainsi, certains des 40 000 visiteurs du Nooscaphe Utopiales ont pu visiter cette année les 5 alcôves qui retracent presque 30 années de créations artistiques dans le domaine de la cyberculture, depuis l'installation immersive MediaØØØ en 1982, à mes expériences dans le métaverse de Second Life, en passant par la Map de jeu video FPS de mon Noomuseum.



Vous pouvez toujours visiter la simulation de l'exposition en 3D sur
second life a cette adresse :

http://slurl.com/secondlife/Takahara/40/88/42



Le programme en ligne de l'exposition dans lequel les organisateurs m'ont octroyé une place remarquable.


Voici la noochronique détaillée et chronologique de cette belle expédition à bord du super nooscaphe de la cité des congrès à Nantes, noochronique qui commence quelques jours avant l'embarquement, a bord de mon Nooscaphe personnel à Clichy, petite ville en bordure de la mégalopole parisienne.



Nooincarné dans mon avatar féminin, créé spécialement pour l'affiche du festival Zone Franche 2008 ( http://noozone.free.fr/noocrypte/viewtopic.php?t=502 ) , et dont je ne me lasse pas d'admirer les rondeurs érotiques, j'ai construit dans mon atelier virtuel une simulation dans Second Life de l'exposition des utopiales, afin de montrer ce que je compte exposer.


Plus qu'une illusoire alternative à la "vrai vie", Second life est surtout un outil informatique, qui permet de fabriquer du cyberespace tridimentionnel personnalisé et accessible par la planète entière. Ainsi je peux relativement facilement construire des simulations immersives de mon projet d'exposition afin de le soumettre à la direction et aux équipes techniques des utopiales.


La majorité de mes images et créations multimédia ne posent pas de problème aux organisateurs... Leur sujet étant visibles par tout public.


par contre de dois quand même faire mon deuil d'exposer les metrophanies, qui sont trop d'inspiration BDSM, pour être montrées au grand public sans précautions spécifiques.
http://noozone.free.fr/noocrypte/viewtopic.php?t=325
http://www.yannminh.com/french/CtMetrophanies-Metrophanie.html


Je le regrette car leur sujet traite justement du "réseau" par transposition métaphorique du réseau ferré souterrain métropolitain, et aussi par ce que ce sont mes créations "érotiques" les plus récentes, qui ont beaucoup de succès.
Mais je suis d'accord avec le principe de réserver l'accès de certains types de contenus aux plus de 16 ans, (ce qui permet d'exposer en toute sérénité). Et, Hélas, comme me l'a expliqué un des responsable technique de la cité des congrès : "réguler les flux de visiteurs coûterait très cher aux utopiales en salaire de gardiennage, et cela se ferait, de ce fait, au détriment d'autres expositions", je renonce donc à les exposer, surtout qu'après coup, la qualité de l'accueil et de la visibilité qui m'a été proposée aux utopiales compense très très largement l'absence de ces quelques oeuvres.



Je profite de cette chronique pour faire un petit rappel de quelque chose qui me tient à coeur en ce moment...
La censure artistique n'est pas l'apanage des pays totalitaires, religieux ou des USA.



Les artistes sont très souvent censurés dans la plupart des expositions ouvertes au public, ou dans les nouveaux media, comme MySpace. Ainsi Luh http://laluhne.com/ s'est faite effacer de myspace pour ce dessin...



C'est parfois une censure "officielle" qui ne se cache pas, comme lorsque le groupe d'artiste "Elles sont de sorties" se sont vu mettre au pilon une de leur édition a l'ELAC en 1984.
http://lsont2sortie.free.fr/biblio/biblio.html

Ou lorsque le ministère de l'intérieur condamne le dessinateur Placid à une amende pour une caricature de policier publiée en 2001.
http://touscochons.blogspot.com/



Mais le plus souvent c'est une (auto) censure cachée, décidée dans l'intimité des salles de réunion : Dans le doute "abstiens toi". Censure générée par la crainte (justifiée) des procès d'associations radicales.
Comme dans le cas du procès intenté contre l'exposition "présumés innocents" à Bordeaux, qui s'est terminée par un non lieu.

Cette fin d'année 2008 l'artiste Philippe Pissier est attaqué en justice par les postiers de sa ville pour avoir diffusé cette image en Mail art dans le cadre d'une exposition a Berlin.


Et même si le jugement se termine encore par un non lieu, Philippe se sera quand même fait saisir son ordinateur par la police et aura subi mille tracas.

http://sexes.blogs.liberation.fr/agnes_giard/2008/09/photos-de-seins.html#more
http://pissierarchives.canalblog.com/

ou comme dans le cas de Linden Lab, dont le métaverse Second life, déclenchera l'action en justice d'une association, qui sera aussi déboutée...

Mais bien que la plupart des ces procès n'aboutissent pas, le résultat est que dans le doute, la plupart des institutions s'abstiennent d'exposer des oeuvres, même relativement "softs". Tout simplement pour ne pas avoir à endurer les tracas administratifs qu'un procès, même vain, pourrait provoquer. La conséquence est qu'il y a beaucoup plus de censure aujourd'hui que dans les années 70, mais une censure invisible car consensuelle.

Heureusement, Second Life étant réservé aux adultes j'ai toujours l'alternative d'exposer dans le virtuel, les oeuvres non présentables dans un espace public non régulé.




Toujours nooincarné dans mon avatar féminin, je termine l'aménagement d'une salle d'exposition consacrée aux très rares illustrations BDSM du fameux dessinateur de SF Robida, qu'il a réalisé au début du 20me siècle pour le roman feuilleton "La guerre Infernale".


En compagnie des avatars de Tania, Yan et Princesse, j'ai construis une salle de conférence dans mon atelier sur second life, équipée de deux écrans, permettant de diffuser les images des webcams que j'installerai dans l'exposition, et aussi lors de la conférence concert avec Eric Wenger.



Pour pouvoir diffuser dans Second Life, deux images video différentes sur la meme sim, j'ai créé une page web qui les affiche superposée, et effectue un rechargement automatique toutes les 5 secondes.
http://www.nooscaphe.com/noocam.html

Il ne reste plus qu'à ajuster la position de la texture video de façon à ce qu'une demi page seulement s'affiche sur l'écran frontal, ou celui du fond.
Ainsi je vais pouvoir faire cohabiter le public RL avec le public SL, et diffuser deux images vidéo différentes sur la même "sim" dans second life, ce qui est théoriquement impossible.



Karen et Zocat testent avec moi la liaison et les webcams. Car Karen est invitée au Reality Festival ( http://www.reality-festival.com/ ) qui se déroule le même week-end. Et nous envisageons de faire une conférence dans second life en simultané entre elle à Paris au Reality Festival, et moi à Nantes aux utopiales, ce qui serait relativement spectaculaire.


On envisage également avec Zocat, qu'elle fasse une intervention littéraire en directe dans Second Life, en lisant un texte que j'ai écrit, Le NooNaute, et qui a été publié dans Traverses, le livre voyageur.
http://yannminh.com/french/TxtLeNoonaute010.html
http://traverses-lelivre.com/documents/traverses_livrevoyageur_versionelectronique.pdf


Et je termine l'installation de la galerie de B http://tyrellcorporate.blogspot.com/ au sommet du noodonjon afin que je puisse la faire visiter lors de mes interventions sur mon espace pendant les utopiales.


La photographe Sigrid, Alias Willow dans Second Life vient m'annoncer que précisément le samedi choisi pour ma conférence, il y a une grève de connection pour protester contre l'augmentation du loyer mensuel des terrains "lights" sur SL. Inquiétant, car cela risque de réduire le nombre de visiteurs SL Samedi.


L'avant veille du passage de Gilles Francescano qui vient avec une camionette chercher les maquettes je suis allé acheter un petit cadre photo LCD que je démonte et peint couleur gris et rouille, pour pouvoir l'intégrer dans l'une des maquettes que je vais présenter.


Je vais le mettre derrière le NooCube en verre où Bertrand xxxxx (http://www.xxxxx) a gravé au laser mon infographie 3D de Stheno en 2001.


J'utilise comme socle pour le Noocube, la base de la plateforme laboratoire que j'avais assemblée pour mon adaptation de la nouvelle de Fredric Brown, l'Experience.


dans lequel jouait Dominique Pinon
http://www.yannminh.com/french/CtExperience.html



Pour afficher dans le cadre LCD, je calcul une séquence d'images à partir de mes modèles 3D de Thanatos et de Sthéno, qui apparaitront en transparences derrière le NooCube.


Afin d'être raccord avec la composition gravée au laser dans le Noocube, j'ai inséré Stheno, dans les arènes de Noogenesis, sous la pince arraignée du noocerbère.


Puis j'installe le petit cadre LCD sur son support dans la maquette. J'ai un peu mal au coeur d'avoir démonté la plate-forme de "L'experience", mais je n'avais pas le temps d'assembler une nouvelle maquette.


L'effet est magnifique, si je trouve le temps, il faudra que je fabrique un bâti en modèle réduit pour suspendre le NooCube, dans un décor raccord avec son nouvel environnement. Le "suspension of diesbelief" est aussi important en littérature qu'en modélisme, et un gros cube en verre dans une maquette à cette échelle doit être justifié, ne serait-ce que par la structure qui le soutient...


Dans la base de la plate-forme j'ai dissimulé des diodes colorées qui éclairent l'intérieur du Noocube. L'ensemble attire le regard, favorisant l'immersion du spectateur en focalisant son attention à l'intérieur et le projette par cet artifice à l'échelle de la maquette. J'ai bien envie d'appeler cette sculpture, le Nooréducteur.


Gilles et B sont passés prendre les maquettes et les infographies, et je propulse mon avatar biologique dans le TGV pour les retrouver aux utopiales...


Deux noomoussaillons m'attendent à la gare pour me conduire à bord.


Je retrouve ce joli petit chemin qui longe le canal et accentue l'influence de la métaphore marine.


Les Utopiales se tiennent à bord de quai, en compagnie d'autres navires...


Le Gigantesque Nooscaphe de la cité des congrès est comme un grand vaisseau en partance venu s'avitailler en noocombustible.


Le nooéquipage m'indique mes quartiers, et me donne mon paquetage.


La Noocargaison présente des victuailles familières...


En avançant le long de la passerelle principale, je découvre un pavillon hissé haut qui arbore très visiblement mes couleurs.


l'étendard Yann Minh est inscrit en grand sur la grande voile comme un nooterritoire à explorer vers lequel le nooscaphe des utopiales fera escale.Je suis impressionné et ému.


Sur le pont passagers, assis dans un fauteuil, comme dans le transat d'un paquebot de luxe, Alain Brion écoute répéter l'orchestre d'Urban Orchestra ( http://www.robot-orchestra.fr/ ). Il m'évoque un dandy décadent désabusé attendant sur le pont d'un Titanic fantasmé un improbable noofrage...


Le très sexy chef d'orchestre d'Urban Orchestra est un robot, descendant noogénétique inévitable des antiques métronomes.


qui m'inspire un petit clin d'oeil à Man Ray, c'est le cas de le dire...

"Découper sur une photographie l’oeil de celle qu’on a aimée mais que l’on ne voit plus. Attacher l’oeil au balancier du métronome et en régler le poids en fonction du tempo désiré. Continuer ainsi jusqu’aux limites de l’endurance. En visant bien avec un marteau, essayer de détruire le tout d’un seul coup. Man Ray"


Man Ray, baptisa son métronome : "objet à détruire" serait-il donc un crypto luddite ?


Expression typique du nooexplorateur essayant de comprendre le tableau de bord d'un nouveau modèle de nooscaphe.


Mes cinq box avant aménagement


Mise en place du nooscaphe dédié à l'exploration de Second Life


J'ai fixé les deux webcams sur une tourelle télécommandée pour pouvoir ajuster leur position facilement.


Et voila, mes 5 noonavettes sont prêtes à conduire les noopélerins sur les chemins de traverse virtuels que j'ai défrichés.


La première alcôve mène dans les mondes de Media ØØØ, mon installation d'art vidéo immersive cyberpunk présentée à Beaubourg en 1983 http://www.yannminh.com/french/Ct-Media000.html


La deuxième alcôve mène vers les mondes de Haime. Un labyrinthe souterrain de Science Fiction habité par les chimères érotiques de Verlaine et Baudelaire...
http://www.yannminh.com/french/CtHaime-Heauton.html


Les alcôves 3 et 4 mènent directement dans le noomuseum, mon premier univers immersif en 3D temps réel. Dont vous pouvez télécharger la map ici : http://www.yannminh.com/UT-NooMuseum/index.htm


L'accès au noomuseum est à peine ouvert, que déjà un jeune noopélerin s'engage dans l'exploration périlleuse de mes labyrinthes, tandis que Pierre Bordage me fait l'honneur d'une première dédicace à bord de mon Nooscaphe.


Juste à côté de mes nooalcôves, Lionel Stocard expose ses téléphones. Il est aussi l'auteur d'une machine immersive extraordinaire que j'avais testée aux Utopiales en 2003, "la Chambre expérimentale des rêves", http://www.stocard.com/ReveSommaire.htm destinée à faciliter l'apparition chez son utilisateur d'un état de conscience modifié que Lionel appelle : Le rêve lucide.


La démarche de Lionel de construire des nooscaphes en grandeur réel s'inscrit dans un courant artistique dont certains précurseurs étaient le groupe Viennois Haus-Rucker-Co http://www.ortner.at/C_HRe.html , dont le Yellow Heart de 1968 est exposé à Beaubourg.


Haus-Rucker-Co
Environment transformer 1968
http://www.ortner.at/hr_fl1e.html


Haus-Rucker-Co
Mind Expender 1967
http://www.ortner.at/hr_mi1e.html



L'oculas, créé par le designer Lee McCormack en 2002
http://www.oculas.com/


Et j'attends avec impatience le jour où je pourrais construire mon NooScaphe X en grandeur réelle

http://www.yannminh.com/french/CtNooScaphCybSx.html
http://www.ecrans.fr/Sexe-fiction-Jouissance-en-trois,4857.html


Repas à la cantine des officiers en fin de journée.


Où Alain Brion, catastrophé, constate que "l'expo qui rend fou" consacrée à Lovecraft et présentée aux Utopiales par la Maison d'Ailleurs d'Yverdon commence a faire des victimes.
(Remarquez comme Patrick Giger le conservateur de la maison d'ailleurs en arrière plan à droite d'Alan Brion, détourne les yeux, ayant diagnostiqué les premiers symptomes du fameux "Mal de l'Expo Qui Rend Fou". MEQRF)



Les Noonautes Yoz ( http://yozartwork.free.fr/ ) et Bastien de TyrellCorporate ( http://www.tyrell-corporate.com/ ) ont visiblement été noocontaminés, encore de nouvelles victimes de Cthulhu.



Il est notoire que le son du piano du "Lieu Unique" à Nantes peut avoir des vertus apaisantes sur les victimes du "Mal de l'Expo Qui Rend Fou".




Le lendemain, le temps est pluvieux et brumeux.





Je dîne au mess des officiers en compagnie de Norman Spinrad et de sa charmante compagne au look cyberpunk. Le célèbre écrivain a opté cette année pour un élégant avatar steampunk de capitaine de zeppelin façon Robida avec un zeste de Jules Verne.



Je retrouve Vince au bar, où l'ambiance est toujours aussi conviviale. (Remarquez le fouet au premier plan qui sert à punir les noomatelots récalcitrants.)


Lancement officiel du NooScaphe Utopiales, nous partons explorer les nooconfins de la SF dans la musique de l'orchestre dirigé par le robot.



La mode est vraiment au look steampunk cette année, Marc Caro a lui aussi opté pour cet élégant avatar biologique de noocapitaine de Zeppelin.




Les noopilotes de l'escadrille Art & Fact ( http://www.artetfact.org/ ) ont pris place à leurs postes, et font des démonstrations de noonavigation aux passagers du vaisseau Utopiales.
Ici Bastien L, de Tyrell Corporate. http://www.tyrell-corporate.com/ se remettant difficilement de ses crises du "Mal de l'Expo Qui Rend Fou". (MEQRF)




Eric Scala http://www.ericscala.com/ un grand maître qui fait très bonne nooimpression.





Yoz http://yozartwork.free.fr/
dont on peut remarquer la prodigieuse capacité à pouvoir piloter aux instruments sans bouger la tete...




Jean-sébastien ROSSBACH http://livingrope.free.fr/ au prise avec un groupe de dangereux cyberpunks chasseurs d'autographes fait ostensiblement semblant de regarder ailleurs, espérant vainement leur échapper.


Alain Brion, http://www.planete-art.faiseurs.com/brion0.htm
quelques secondes avant...



Alain Brion recevant la fameuse nooillumination du Glow photoshopien, qui ne frappe qu'un infographiste sur dix mille.



de nombreux passagers s'attardent dans mon espace.



et j'enchaîne les visites du Noomuseum dans le FPS Unreal Tournament


et les visites de mes galeries dans Second life.
































































































































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