Actusf : Comment est née l’idée du Serpent d’Angoisse ?
Roland C.Wagner : À la base, très loin en amont, il y a un scénario de BD inachevé écrit par un copain de lycée, Laurent Rullier. Je ne m'en souviens plus en détail, mais il y avait dedans l'idée des riches clients passant leurs vacances dans des séquences mentales façonnées par des télépathes, le tout grâce à une drogue. Certaines scènes, certains personnages et la situation politique globale viennent de ce scénario. Comme Laurent me l'avait donné en me disant d'en faire ce que je voulais, je m'en suis approprié la matière et je l'ai modelée à ma sauce.
Actusf : A une époque ou le cyberpunk fleurissait, tu imagines une sorte de cybersphère mentale :la psychosphère. Comment la vois-tu ? Comment la décrirais-tu ?
Roland C.Wagner : Quand j'ai commencé à travailler sur le texte, au tout début des années 1980, il n'y avait pas de cyberpunk, rien que quelques textes précurseurs comme Sur l'onde de choc de John Brunner ou La Balade de City de John Shirley. Le cyberspace était encore dans la tête de William Gibson, ni Tron ni Blade Runner n'étaient sortis. De tous les gens que je connaissais, un seul avait un ordinateur personnel, un Apple II 32 Ko. Lorsque j'ai terminé la version parue au Fleuve Noir, Neuromancien avait été traduit, Blade Runner était déjà un film culte et je travaillais sur un ordinateur, un Amstrad PCW 8256, la première bécane à traitement de texte sortie à un prix abordable. J'imagine que tu mesures l'évolution.
Cela dit, la première version publiée date de 1985, avant la parution française de Neuromancien. Ce qui explique que, lorsque j'ai lu Gibson, je me souviens avoir pensé que le cyberespace était… disons une sorte de psychosphère créée grâce à la technologie, et il y a eu quand même un bon paquet de textes par la suite où les possibilités du cyberespace sont employées à des fins tout à fait psychédéliques. Parce que, à la source, il y a la même chose : les notions d'espace intérieur et d'élargissement du champ de conscience. Dans les années 1960-70, chez des gens comme Ballard ou Spinrad, l'espace intérieur faisait un brin figure de dernière frontière, et ça a donné Vermilion Sands pour le premier et des textes comme “Carcinoma Angels” ou “L'herbe du temps” pour le second. Je serais tenté de dire qu'avec Neuromancien, Gibson réconcilie l'espace intérieur et la technologie : l'informatique en réseau remplace les hallucinogènes en tant que moyen d'accès au monde des illusions-qui-n'en-sont-pas-enfin-pas-tout-à-fait-faut-voir.
Pour avoir la genèse de la psychosphère, il suffit de remplacer l'informatique par l'influence de la trilogie chronolytique de Jeury et le cyberespace par l'inconscient collectif et ses archétypes. Je crois bien que Le Serpent D'angoisse est le premier texte de science-fiction où l'inconscient collectif (qui est aussi dans ce cas précis un genre de mémoire collective) de l'espèce humaine est abordé comme un plan de réalité à part entière. Là encore, l'influence de Jeury est flagrante : s'il n'y avait pas eu Les yeux géants auparavant, je n'aurais peut-être jamais pensé qu'il y avait encore une nouvelle frontière au-delà, ou en-deçà de l'espace intérieur.
En fait, c'est peut-être là que l'idée est née : lorsque l'univers télépathique du scénario de base a télescopé l'infosphère des Yeux géants.
Ça explique peut-être pourquoi je vois avant tout la psychosphère comme un outil idéal d'exploration de la culture, d'exploration des mythes passés, présents et futurs, et sans doute également pourquoi les archétypes y sont en un sens plus proches d'incarnations de notions abstraites plus ou moins assimilables aux subjectivités collectives de Gérard Klein que des “virtualités fondatrices” évoquées par Jung.
Et puis, ce qui ne gâche rien, la psychosphère est une réserve quasiment infinie de fun.
Actusf : La structure est éclatée avec de très courts chapitres. Comment as-tu travaillé à l’époque ? Quelles différences par rapport à la première édition au Fleuve Noir ? Et qu’avais-tu voulu faire ?
Roland C.Wagner : Je crois que la rapide succession de scènes est un héritage du scénario originel, mais je ne me souviens absolument pas comment j'ai travaillé. L'écriture s'est étalée sur cinq ou six ans, tu vois ?
La différence fondamentale avec l'édition du Fleuve, c'est le montage, l'ordre de succession des scènes. Dans la version d'ActuSF, j'ai essayé de rétablir le montage d'origine, celui de la première version proposée au Fleuve, qu'on m'avait demandé de simplifier à l'époque de peur que le lecteur d'Anticipation, qui était censé être peu habitué aux structures éclatées, n'y retrouve pas ses petits. C'était encore le Fleuve Noir “historique”, avec son système de lecteurs de manuscrits non spécialisés et personne pour travailler sur les textes. Alors j'avais renoncé à une partie de l'effet mosaïque tout en essayant de conserver l'effet de rapidité.
Un texte ou tout va très vite, c'est ça que je voulais faire.
Actusf : Tu as une vision d’une Amérique balayée par une révolte populaire avec comme mot d’ordre Destroy The American Dream. Pourrais-tu écrire le même genre de choses aujourd’hui ? Ta vision des Etats-Unis a-t-elle changé ?
Roland C.Wagner : Ce sont les États-Unis qui ont changé. Mais, oui, je pourrais sans doute écrire quelque chose de semblable aujourd'hui. Et notamment parce que le principe de base du roman, cet échange perpétuel de causes et d'effets entre la réalité consensuelle et la psychosphère, à tel point que toute causalité finit par se fondre dans le chaos, ce principe pourrait tout à fait fonctionner avec les États-Unis contemporains, ou la Chine, ou la planète tout entière.
Actusf : Il y a les prémisses des Futurs Mystères de Paris dans ce livre. Avais-tu déjà une idée de la série à cette époque ?
Roland C.Wagner : Non. Tout ça devait se terminer très, très mal pour l'espèce humaine.
Mais les Futurs Mystères ont bel et bien été bâtis sur le socle constitué par Le Serpent D'angoisse, Le Paysage déchiré et Les Derniers Jours de mai.
En y repensant, la transition mentale de l'Histoire du Futur proche aux Futurs Mystères de Paris s'est passée en plusieurs étapes.
Dans un premier temps, j'ai renoncé à la fin tragique pour l'espèce humaine que j'avais prévue au départ. Je crois me rappeler que c'était pendant que je retravaillais Les Derniers Jours de mai pour la publication. J'ai dû me dire qu'une seule fin du monde, ça suffisait amplement. À ce moment-là, j'avais déjà commencé à travailler sur l'idée de la Grande Terreur primitive et je projetais d'écrire un roman intitulé Archétypes incarnés, dont je ne suis pas venu à bout pour tout un tas de raisons. Ce qui en a été écrit forme la matière de Musique de l'énergie, Quelqu'un hurle mon nom et Des Renards sous l'évier.
L'un des problèmes que j'ai rencontrés à l'époque était la nature du monde d'après la Terreur. Dans mon esprit, celle-ci était dès le départ un genre de singularité, suivie d'une sorte de Big Bang psychique — un futur en rupture, donc, un de ces avenirs où il s'est passé quelque chose qui a radicalement changé la donne pour l'espèce humaine. Sauf que ce n'était pas facile de se projeter au-delà de l'horizon des événements de cette singularité.
C'est ce qui a dû m'amener, dans un deuxième temps, à prendre le contrepied de la logique apocalyptique du Serpent d'angoisse et des textes qui lui sont liés. On pourrait dire que l'Histoire d'un Futur a une structure en forme de diabolo : les événements qui précèdent l'étranglement central bâtissent l'Apocalypse, ceux qui le suivent la déconstruisent. Et il y a bien entendu un effet de miroir — déformant, cela va de soi.
Tout ça pour dire qu'écrire des histoires situées hors de la bulle de présent, après une singularité quelconque, ne pose vraiment aucun problème au stade de sophistication où en est arrivée la science-fiction… même si l'énigme fondamentale est précisément la nature de la singularité en question.
Le Serpent d'angoisse représente une partie d'une question, dont les Futurs Mystères constituent une partie de la réponse.
Actusf : Avec le recul, comment juges-tu ce livre qui a désormais plus de vingt ans ?
Roland C.Wagner : Tout ce que je peux dire, c'est que je n'ai quasiment pas eu besoin de corriger le texte lui-même pour la réédition.
Actusf : Un mot sur Philipe Caza qui a illustré ce livre et qui a fait de nombreuses couvertures pour tes romans. Comment travaillez-vous ensemble ? Que représente-t-il pour toi ?
Roland C.Wagner : Caza, c'est l'illustrateur dont j'ai toujours rêvé d'avoir une couverture. Parce que je me suis toujours senti en phase avec ce qu'il fait, bonnes vibrations et tout ça. Et c'est apparemment réciproque. Mais on ne peut pas vraiment dire qu'on travaille “ensemble”. Sauf pour Babaluma où je lui avais demandé le chat en couverture. Par contre, il est arrivé que l'illustration de Caza influe sur le contenu du roman, comme pour Le Chant du cosmos où j'ai modifié la description du maedre dans le texte pour la faire coller à l'illustration.
Actusf : Sur quoi travailles-tu en ce moment ? Quels sont tes projets ?
Roland C.Wagner : Je suis toujours jusqu'au cou dans mon uchronie nord-africaine, qui devrait paraître au début de l'année prochaine chez l'Atalante. Alors ça ne me laisse pas vraiment de temps de cerveau disponible pour d'autres projets, hormis les traductions parce qu'il faut bien manger de temps en temps.
Roland C.Wagner : À la base, très loin en amont, il y a un scénario de BD inachevé écrit par un copain de lycée, Laurent Rullier. Je ne m'en souviens plus en détail, mais il y avait dedans l'idée des riches clients passant leurs vacances dans des séquences mentales façonnées par des télépathes, le tout grâce à une drogue. Certaines scènes, certains personnages et la situation politique globale viennent de ce scénario. Comme Laurent me l'avait donné en me disant d'en faire ce que je voulais, je m'en suis approprié la matière et je l'ai modelée à ma sauce.
Actusf : A une époque ou le cyberpunk fleurissait, tu imagines une sorte de cybersphère mentale :la psychosphère. Comment la vois-tu ? Comment la décrirais-tu ?
Roland C.Wagner : Quand j'ai commencé à travailler sur le texte, au tout début des années 1980, il n'y avait pas de cyberpunk, rien que quelques textes précurseurs comme Sur l'onde de choc de John Brunner ou La Balade de City de John Shirley. Le cyberspace était encore dans la tête de William Gibson, ni Tron ni Blade Runner n'étaient sortis. De tous les gens que je connaissais, un seul avait un ordinateur personnel, un Apple II 32 Ko. Lorsque j'ai terminé la version parue au Fleuve Noir, Neuromancien avait été traduit, Blade Runner était déjà un film culte et je travaillais sur un ordinateur, un Amstrad PCW 8256, la première bécane à traitement de texte sortie à un prix abordable. J'imagine que tu mesures l'évolution.
Cela dit, la première version publiée date de 1985, avant la parution française de Neuromancien. Ce qui explique que, lorsque j'ai lu Gibson, je me souviens avoir pensé que le cyberespace était… disons une sorte de psychosphère créée grâce à la technologie, et il y a eu quand même un bon paquet de textes par la suite où les possibilités du cyberespace sont employées à des fins tout à fait psychédéliques. Parce que, à la source, il y a la même chose : les notions d'espace intérieur et d'élargissement du champ de conscience. Dans les années 1960-70, chez des gens comme Ballard ou Spinrad, l'espace intérieur faisait un brin figure de dernière frontière, et ça a donné Vermilion Sands pour le premier et des textes comme “Carcinoma Angels” ou “L'herbe du temps” pour le second. Je serais tenté de dire qu'avec Neuromancien, Gibson réconcilie l'espace intérieur et la technologie : l'informatique en réseau remplace les hallucinogènes en tant que moyen d'accès au monde des illusions-qui-n'en-sont-pas-enfin-pas-tout-à-fait-faut-voir.
Pour avoir la genèse de la psychosphère, il suffit de remplacer l'informatique par l'influence de la trilogie chronolytique de Jeury et le cyberespace par l'inconscient collectif et ses archétypes. Je crois bien que Le Serpent D'angoisse est le premier texte de science-fiction où l'inconscient collectif (qui est aussi dans ce cas précis un genre de mémoire collective) de l'espèce humaine est abordé comme un plan de réalité à part entière. Là encore, l'influence de Jeury est flagrante : s'il n'y avait pas eu Les yeux géants auparavant, je n'aurais peut-être jamais pensé qu'il y avait encore une nouvelle frontière au-delà, ou en-deçà de l'espace intérieur.
En fait, c'est peut-être là que l'idée est née : lorsque l'univers télépathique du scénario de base a télescopé l'infosphère des Yeux géants.
Ça explique peut-être pourquoi je vois avant tout la psychosphère comme un outil idéal d'exploration de la culture, d'exploration des mythes passés, présents et futurs, et sans doute également pourquoi les archétypes y sont en un sens plus proches d'incarnations de notions abstraites plus ou moins assimilables aux subjectivités collectives de Gérard Klein que des “virtualités fondatrices” évoquées par Jung.
Et puis, ce qui ne gâche rien, la psychosphère est une réserve quasiment infinie de fun.
Actusf : La structure est éclatée avec de très courts chapitres. Comment as-tu travaillé à l’époque ? Quelles différences par rapport à la première édition au Fleuve Noir ? Et qu’avais-tu voulu faire ?
Roland C.Wagner : Je crois que la rapide succession de scènes est un héritage du scénario originel, mais je ne me souviens absolument pas comment j'ai travaillé. L'écriture s'est étalée sur cinq ou six ans, tu vois ?
La différence fondamentale avec l'édition du Fleuve, c'est le montage, l'ordre de succession des scènes. Dans la version d'ActuSF, j'ai essayé de rétablir le montage d'origine, celui de la première version proposée au Fleuve, qu'on m'avait demandé de simplifier à l'époque de peur que le lecteur d'Anticipation, qui était censé être peu habitué aux structures éclatées, n'y retrouve pas ses petits. C'était encore le Fleuve Noir “historique”, avec son système de lecteurs de manuscrits non spécialisés et personne pour travailler sur les textes. Alors j'avais renoncé à une partie de l'effet mosaïque tout en essayant de conserver l'effet de rapidité.
Un texte ou tout va très vite, c'est ça que je voulais faire.
Actusf : Tu as une vision d’une Amérique balayée par une révolte populaire avec comme mot d’ordre Destroy The American Dream. Pourrais-tu écrire le même genre de choses aujourd’hui ? Ta vision des Etats-Unis a-t-elle changé ?
Roland C.Wagner : Ce sont les États-Unis qui ont changé. Mais, oui, je pourrais sans doute écrire quelque chose de semblable aujourd'hui. Et notamment parce que le principe de base du roman, cet échange perpétuel de causes et d'effets entre la réalité consensuelle et la psychosphère, à tel point que toute causalité finit par se fondre dans le chaos, ce principe pourrait tout à fait fonctionner avec les États-Unis contemporains, ou la Chine, ou la planète tout entière.
Actusf : Il y a les prémisses des Futurs Mystères de Paris dans ce livre. Avais-tu déjà une idée de la série à cette époque ?
Roland C.Wagner : Non. Tout ça devait se terminer très, très mal pour l'espèce humaine.
Mais les Futurs Mystères ont bel et bien été bâtis sur le socle constitué par Le Serpent D'angoisse, Le Paysage déchiré et Les Derniers Jours de mai.
En y repensant, la transition mentale de l'Histoire du Futur proche aux Futurs Mystères de Paris s'est passée en plusieurs étapes.
Dans un premier temps, j'ai renoncé à la fin tragique pour l'espèce humaine que j'avais prévue au départ. Je crois me rappeler que c'était pendant que je retravaillais Les Derniers Jours de mai pour la publication. J'ai dû me dire qu'une seule fin du monde, ça suffisait amplement. À ce moment-là, j'avais déjà commencé à travailler sur l'idée de la Grande Terreur primitive et je projetais d'écrire un roman intitulé Archétypes incarnés, dont je ne suis pas venu à bout pour tout un tas de raisons. Ce qui en a été écrit forme la matière de Musique de l'énergie, Quelqu'un hurle mon nom et Des Renards sous l'évier.
L'un des problèmes que j'ai rencontrés à l'époque était la nature du monde d'après la Terreur. Dans mon esprit, celle-ci était dès le départ un genre de singularité, suivie d'une sorte de Big Bang psychique — un futur en rupture, donc, un de ces avenirs où il s'est passé quelque chose qui a radicalement changé la donne pour l'espèce humaine. Sauf que ce n'était pas facile de se projeter au-delà de l'horizon des événements de cette singularité.
C'est ce qui a dû m'amener, dans un deuxième temps, à prendre le contrepied de la logique apocalyptique du Serpent d'angoisse et des textes qui lui sont liés. On pourrait dire que l'Histoire d'un Futur a une structure en forme de diabolo : les événements qui précèdent l'étranglement central bâtissent l'Apocalypse, ceux qui le suivent la déconstruisent. Et il y a bien entendu un effet de miroir — déformant, cela va de soi.
Tout ça pour dire qu'écrire des histoires situées hors de la bulle de présent, après une singularité quelconque, ne pose vraiment aucun problème au stade de sophistication où en est arrivée la science-fiction… même si l'énigme fondamentale est précisément la nature de la singularité en question.
Le Serpent d'angoisse représente une partie d'une question, dont les Futurs Mystères constituent une partie de la réponse.
Actusf : Avec le recul, comment juges-tu ce livre qui a désormais plus de vingt ans ?
Roland C.Wagner : Tout ce que je peux dire, c'est que je n'ai quasiment pas eu besoin de corriger le texte lui-même pour la réédition.
Actusf : Un mot sur Philipe Caza qui a illustré ce livre et qui a fait de nombreuses couvertures pour tes romans. Comment travaillez-vous ensemble ? Que représente-t-il pour toi ?
Roland C.Wagner : Caza, c'est l'illustrateur dont j'ai toujours rêvé d'avoir une couverture. Parce que je me suis toujours senti en phase avec ce qu'il fait, bonnes vibrations et tout ça. Et c'est apparemment réciproque. Mais on ne peut pas vraiment dire qu'on travaille “ensemble”. Sauf pour Babaluma où je lui avais demandé le chat en couverture. Par contre, il est arrivé que l'illustration de Caza influe sur le contenu du roman, comme pour Le Chant du cosmos où j'ai modifié la description du maedre dans le texte pour la faire coller à l'illustration.
Actusf : Sur quoi travailles-tu en ce moment ? Quels sont tes projets ?
Roland C.Wagner : Je suis toujours jusqu'au cou dans mon uchronie nord-africaine, qui devrait paraître au début de l'année prochaine chez l'Atalante. Alors ça ne me laisse pas vraiment de temps de cerveau disponible pour d'autres projets, hormis les traductions parce qu'il faut bien manger de temps en temps.