Après avoir exploré le mythe des Anges et des Fées dans leurs deux dernières anthologies (sans compter la revue Emblèmes), les éditions de L'Oxymore s'attaquent à celui de Lilith. Rien d'étonnant en soi tant la figure de cette femme fatale et meurtrière est haute en couleur et mystérieuse. Comme le rappelle l'anthologiste Léa Silhol, elle est née dans la tradition hébraïque et prend ses sources de civilisations plus anciennes encore. Après quelques aventures elle est devenue le mal féminin incarné, poussant les uns à la luxure, les autres au meurtre. Le tout accompagné de revendications féministes en toile de fond, car finalement Lilith est aussi l'image de la liberté pour les femmes. Voilà une matière bien riche pour l'imagination, fertile, des auteurs.
Lilith sous toutes les coutures...
Il se dégage parmi les 17 écrivains présents dans ce recueil une certaine unité. Tous à leur manière explorent un pan de cette femme diabolique. Elle est tour à tour ange de mort, prostituée, démon, sorcière, amoureuse éconduite, vampire… Souvent elle séduit, parfois elle mène à la folie et en général la mort accompagne ses pas. Pour citer quelques nouvelles remarquables par leur richesse ou leur originalité, on commercera par Gary A. Braunbeck et D'après les livres d'Alice Redfearn : une parabole diabolique, qui ouvre l'anthologie. Première histoire et première surprise. Lilith n'est pas là le démon tentateur, mais simplement une pauvre femme brûlée pour sorcellerie. Son seul crime a été d'apprendre les secrets des livres interdits en un temps ou l'inquisition et le fanatisme chrétien régnaient en maître. Heureusement, le temps sera sa vengeance. Ce qui est surprenant bien entendu, c'est qu'elle soit une victime. C'est assez rare dans les 17 nouvelles. Elle est plus souvent une prédatrice séduisant les hommes pour mieux les pousser à la folie. On citera par exemple Fragments Epars d'un Eden Apocryphe de Julien Girault ou Quand Lune Saigne de Jess Kaan, deux récits violents. D'autres récits sont étonnants, Beverly Hell de David Cathiaux et son humour au pays des démons, Tanith Lee et sa réécriture d'un conte bien connu, Deux Anneaux de Lionel Belmon et un texte qui commence comme un conte pour finir dans l'horreur ou bien encore Refuge de Ken Rand, une nouvelle africaine.
Une antho de qualité
Vous l'aurez compris, Lilith et ses sœurs est une anthologie assez riche. On y parle d'amour, de sang, de pouvoirs, de désespoir humain, de pactes sanglants et de mythologie. Ce recueil brasse vraiment de nombreuses versions de cette effrayante Lilith. Cette diversité sur un thème pourtant bien particulier, alliée à une indéniable qualité générale, empêche le lecteur de s'ennuyer. On passe d'une nouvelle à l'autre avec le même plaisir. Une preuve que l'on peut faire une excellente anthologie sans énormément de grands noms au sommaire. Bref, une réussite.
Lilith sous toutes les coutures...
Il se dégage parmi les 17 écrivains présents dans ce recueil une certaine unité. Tous à leur manière explorent un pan de cette femme diabolique. Elle est tour à tour ange de mort, prostituée, démon, sorcière, amoureuse éconduite, vampire… Souvent elle séduit, parfois elle mène à la folie et en général la mort accompagne ses pas. Pour citer quelques nouvelles remarquables par leur richesse ou leur originalité, on commercera par Gary A. Braunbeck et D'après les livres d'Alice Redfearn : une parabole diabolique, qui ouvre l'anthologie. Première histoire et première surprise. Lilith n'est pas là le démon tentateur, mais simplement une pauvre femme brûlée pour sorcellerie. Son seul crime a été d'apprendre les secrets des livres interdits en un temps ou l'inquisition et le fanatisme chrétien régnaient en maître. Heureusement, le temps sera sa vengeance. Ce qui est surprenant bien entendu, c'est qu'elle soit une victime. C'est assez rare dans les 17 nouvelles. Elle est plus souvent une prédatrice séduisant les hommes pour mieux les pousser à la folie. On citera par exemple Fragments Epars d'un Eden Apocryphe de Julien Girault ou Quand Lune Saigne de Jess Kaan, deux récits violents. D'autres récits sont étonnants, Beverly Hell de David Cathiaux et son humour au pays des démons, Tanith Lee et sa réécriture d'un conte bien connu, Deux Anneaux de Lionel Belmon et un texte qui commence comme un conte pour finir dans l'horreur ou bien encore Refuge de Ken Rand, une nouvelle africaine.
Une antho de qualité
Vous l'aurez compris, Lilith et ses sœurs est une anthologie assez riche. On y parle d'amour, de sang, de pouvoirs, de désespoir humain, de pactes sanglants et de mythologie. Ce recueil brasse vraiment de nombreuses versions de cette effrayante Lilith. Cette diversité sur un thème pourtant bien particulier, alliée à une indéniable qualité générale, empêche le lecteur de s'ennuyer. On passe d'une nouvelle à l'autre avec le même plaisir. Une preuve que l'on peut faire une excellente anthologie sans énormément de grands noms au sommaire. Bref, une réussite.