Les livres préférés des traducteurs #1

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En ce mois d'avril, les traducteurs vous révèlent quels sont leurs romans fétiches.

Aujourd'hui, découvrez les choix de Patrick Marcel et Gilles Goullet.
 

Actusf : Quels sont vos trois livres préférés dans tout ceux que vous avez traduit ?

Patrick Marcel : Trois, c’est une fenêtre très étroite. Comme toutes mes éventuelles listes de préférés, c’est sans doute sujet à changement toutes les cinq minutes.
Mais disons, sans ordre particulier et comme ça me vient à l’esprit sur le moment : Neverwhere de Neil Gaiman, La Magnificence des oiseaux de Barry Hughart et Terminus les étoiles d’Alfred Bester.
J'ajouterais aussi le récent Serpent Ouroboros d’E.R. Eddison en premier accessit.

C’est si dur, de choisir.

Actusf : Il y a des raisons particulières pour ces choix professionnellement ou personnellement ?

Patrick Marcel : Essentiellement, c’est le plaisir que j’ai pris à traduire ces ouvrages. Neverwhere a entamé une assez longue série d’œuvres de Neil Gaiman que j’ai traduites, toujours avec beaucoup de passion. Les Hughart ont été l’occasion de m’occuper de livres que j’avais beaucoup aimés en anglais et que je ne me serais jamais imaginé traduire un jour. Terminus les étoiles est un roman que j’ai lu adolescent, qui m’avait ébloui par son ton baroque et ses feux d’artifice d’écriture, et que je n’aurais jamais pensé traduire un jour, puisque c’était déjà fait – bénie soient les nouvelles éditions intégrales. Et Le Serpent Ouroboros est la concrétisation d’un projet personnel que j’avais depuis longtemps pour un livre singulier, et sur lequel j’ai passé tant de temps que je finissais par me demander si je le terminerais un jour.

Toutefois, j’ai la chance d’avoir toujours pu choisir mes traductions, ce qui fait qu’il y en a plein d’autres que j’aime beaucoup aussi, tant pour les livres eux-mêmes que pour le plaisir que j’ai pris à les traduire.
 
D’un point de vue professionnel, ces livres correspondent aussi à de très bons moments, mais c’est surtout le plaisir personnel qui a primé.

        

 

Actusf : Quels sont vos trois livres préférés dans tout ceux que vous avez traduit ?
Il y a des raisons particulières pour ces choix ?

Gilles Goullet : Pas de life-changing experience... Je pense que ma pratique de la traduction m'a fait évoluer dans mes goûts de lecteur, mais je serais incapable de préciser en quoi.

Que des traductions m'aient fait découvrir des trucs, c'est assez courant, en fait, le plus frustrant étant qu'on se renseigne (histoire de pas raconter n'importe quoi) et qu'on n'a pas trop le temps de creuser.
Le dernier truc un peu frappant (pour moi) que j'ai découvert, c'est dans ma dernière traduction livrée, qui sera publiée en juin chez Lunes d'Encre, Autonome d'Annalee Newitz.
Tout tourne autour d'un nouveau produit pharmaceutique qui permet d'améliorer la productivité mais vous rend dépendant (effet secondaire non voulu). J'ai trouvé ça plutôt intéressant, comme idée, et effrayant, et puis je me suis aperçu que ça existait plus ou moins dans notre réalité.


 

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