Une rencontre autour de Jules Verne avec Jean VERNE, son arrière petit-fils est organisée Jeudi prochain (le 30 avril) à 20 h 00 à la bibliothèque George Sand à L'Hay-les-Roses.
Renseignements : 01 46 64 52 55 ou 01 49 08 96 56
21, rue Henri Thirard 94240 L'Hay-les-Roses.
Il y a une
interview sur le site de la Bibliothèque de Jean Verne.
Petit extrait :
"A L’Haÿ : Que diriez-vous de Jules Verne en tant qu’homme ?
J. V. : Contrairement aux personnages de ses romans, mon arrière grand-père a eu une vie paisible, bien rangée, très bourgeoise. Il s’est marié par convenance. Pour la petite anecdote, il avait fait fondre les boucles d’oreille de sa tante pour offrir une alliance à sa future épouse, Honorine Morel, femme veuve qui avait déjà deux enfants. Il n’avait invité que 13 personnes pour la cérémonie. Ce qui lui importait c’était de pouvoir écrire en toute quiétude. Il ne voyageait pas. Sa femme avait le mal de mer. Sa vie contrastait avec celle de son fils unique, Michel, mon grand-père, qui a abandonné sa première épouse pour s’enfuir à cheval avec Jeanne, âgée de 16 ans à l’époque, avec qui il a eu trois enfants, Georges, Michel et Jean, mon père. Mon grand-père avait un comportement rebelle, une vie aventurière, en dents de scie. Mais vers sa fin de vie, Jules et Michel Verne se sont rapproché et ont co-écrit des romans.
A L’Haÿ : Et de Jules Verne en tant qu’écrivain ?
J. V. : C’était un écrivain d’anticipation. Ce n’était pas un visionnaire mais un homme très intuitif, logique, projectiviste. Ce n’était pas un scientifique non plus, mais il s’est nourri de lectures de revues scientifiques et a collaboré avec des chercheurs et professeurs en sciences pour écrire ses romans d’aventure et de science-fiction, comme «De la terre à la lune» ou «Vingt mille lieues sous les mers». Je le compare souvent à Shakespeare dont les écrits sont universels et intemporels. Prenons «Le Tour du monde en 80 jours» : il évoque la performance, la réussite à tout prix, des archétypes toujours vrais aujourd’hui."