En pleine apocalypse zombie, Colin est mordu et devient à son tour un mort-vivant. Nous le suivons tout au long du film dans son errance à travers sa ville, devenue un endroit relativement hostile...
C'est donc un film de zombies à travers le regard d'un zombie que nous présente Marc Price. Un angle original, différent, qui change et en devient plutôt intéressant. Ce film à très petit budget (45£) est donc une sorte d'ovnis au milieu des Warm Bodies, Twilight, et autres monstres romantiques... Et ça ne fait pas de mal !
Durant la première partie du film, on se demande quand même où Marc Price veut en venir. C'est rempli de grognements, les zombies mangent les humains, les humains traquent les zombies, et Colin, notre « héros », déambule au milieu de cet enfer. Puis petit à petit, les choses se mettent en place, Colin revient sur les lieux qu'il connaît, et nous raconte à sa manière ce qu'il s'est passé dans cette ville.
Là où le film se démarque, c'est qu'on en arriverait presque à s'attacher à Colin (mis à part son goût pour la chair humaine). Il est touchant, attendrissant, lui-même ne comprend pas ce monde qui l'entoure, cette folie qui s'est emparée de ses contemporains, et ce qu'ils soient morts, vivants, ou bien les deux.
Pour ce qui est de l'image, ça secoue, la caméra est ballottée dans tous les sens, les couleurs sont grisonnantes, les plans fixes esthétiques… Une façon intéressante et réussie de faire oublier les moyens limités !
La bande-son est quant à elle en accord total avec l'ambiance du film : angoissante, répétitive, triste… Une vraie musique de fin du monde !

En résumé, Colin nous propose un nouveau genre de films de zombies : on y découvre le mort-vivant gore et romantique à la fois, presque une psychologie du zombie ! Une approche différente et originale, et qui a le mérite de prouver qu'on peut réaliser un long-métrage qui vaut le coup avec 45£.