La société japonaise en question
L’année 2013 a vu plusieurs romans japonais proches de la SF ou du fantastique être publiés : trois c’est effectivement peu au regard de la quantité d’ouvrages sortis par ailleurs, mais cela n’a pas souvent été le cas, d’autant que pour l’un d’entre eux (Harmonie de Itoh Keikaku) on a affaire à un véritable roman de SF. Sachant qu’en avril 2014 est aussi prévu un roman steampunk chez Actes Sud (Ada de Yamada Masaki), et que pour la deuxième fois un ouvrage de Haikasoru est nominé aux Philip K. Dick Awards (avec The Indifference Engine de Enjoh Toh) c’est l’occasion de faire le point sur le genre au pays du soleil levant, sachant que l’année 2013 aura été là-bas une année riche en publications.
Avant d’en venir plus précisément aux publications au Japon même, on va s’attarder un peu sur les quelques ouvrages se rapportant à la SF qui ont été oubliés en France en 2013. Ils traitent tous de manière plus ou moins lointaine de l’identité et d'une perte de repères : ils présentent une société japonaise sclérosée, enfermée dans la routine d’une vie aliénante, où les actes accomplis n’ont plus aucun sens. C’est d’autant plus intéressant que Sayonara Gangsters date du début des années 1980, alors que les deux autres romans qui nous intéressent (Harmonie et Hell) sont plus récents : les années ont passé, mais les mêmes interrogations subsistent.
Une actualité riche
L’année 2013 a été l’occasion pour le petit monde de la SF japonaise de fêter les 50 ans de la SFWJ (Association des auteurs japonais de science-fiction et de fantasy) : entre l’organisation d’une manifestation en juillet, avec au centre des discussions la traduction de SF occidentale au Japon et japonaise à l’étranger (un point a été fait sur la situation en France), et la publication de nombreux recueils, ce n’est pas la quantité qui manque, et la qualité est aussi au rendez-vous, ce qui ne gâche rien. L’une des publications emblématiques de cet anniversaire est une anthologie en cinq volumes, qui reprend les textes représentatifs de chaque décennie jusqu’à maintenant. Dix textes par volume, pour un total de cinquante nouvelles des auteurs ayant été membres de la SFWJ, cela donne aux lecteurs et fans japonais la possibilité de relire ou découvrir les textes d’une belle brochette d’auteurs, avec Hoshi Shinichi et Komatsu Sakyô pour les plus connus.
L’année 2013 a vu plusieurs romans japonais proches de la SF ou du fantastique être publiés : trois c’est effectivement peu au regard de la quantité d’ouvrages sortis par ailleurs, mais cela n’a pas souvent été le cas, d’autant que pour l’un d’entre eux (Harmonie de Itoh Keikaku) on a affaire à un véritable roman de SF. Sachant qu’en avril 2014 est aussi prévu un roman steampunk chez Actes Sud (Ada de Yamada Masaki), et que pour la deuxième fois un ouvrage de Haikasoru est nominé aux Philip K. Dick Awards (avec The Indifference Engine de Enjoh Toh) c’est l’occasion de faire le point sur le genre au pays du soleil levant, sachant que l’année 2013 aura été là-bas une année riche en publications.
Avant d’en venir plus précisément aux publications au Japon même, on va s’attarder un peu sur les quelques ouvrages se rapportant à la SF qui ont été oubliés en France en 2013. Ils traitent tous de manière plus ou moins lointaine de l’identité et d'une perte de repères : ils présentent une société japonaise sclérosée, enfermée dans la routine d’une vie aliénante, où les actes accomplis n’ont plus aucun sens. C’est d’autant plus intéressant que Sayonara Gangsters date du début des années 1980, alors que les deux autres romans qui nous intéressent (Harmonie et Hell) sont plus récents : les années ont passé, mais les mêmes interrogations subsistent.
Une actualité riche

L’éditeur Sôgensha poursuit quant à lui sa publication annuelle d’anthologie des

Au niveau des publications, le genre se porte bien, et c’est une tendance qui se confirme avec les années, après un recul constaté dans les années quatre-vingt-dix. On doit souligner que la structuration du paysage éditorial le permet aussi, avec quelques gros éditeurs aux collections dédiées, et qu’il est de manière générale plus facile de vivre de sa plume au Japon (les curieux pourront se reporter au numéro de février 2012 du magazine littéraire, qui fait entre autres le point sur cette question). Cela n’empêche pas pour autant le paysage éditorial de se redessiner avec l’arrivée du numérique, et le secteur de l’édition au sens large connaît peu ou prou les mêmes difficultés qu’ailleurs. Les ventes sont notamment en baisse, hormis en ce qui concerne les light-novel (équivalent des romans young adult), qui bénéficient entre autres des liens avec le milieu des jeux vidéos et les mangas et animés.
Il reste que 2013 aura été une année particulièrement riche en quantité et en qualité, en espérant voir davantage de SF japonaise traduite à l’avenir !